L'annonce par le groupe qatari Ooredoo (ex-Qtel) du retrait de son offre pour l'acquisition de 53 pc de la participation du groupe français Vivendi dans le capital de Maroc Telecom balise la voie à l'opérateur Emirati Etissalat, désormais seul en lice pour reprendre les parts de Vivendi. Ce retrait vient mettre un terme à une course entre les deux principaux opérateurs de télécommunications dans la région du Golfe et du Moyen Orient pour décrocher des actions de Maroc Telecom, qui est présent en force en Afrique (Burkina Faso, Gabon, Mali et Mauritanie). Selon des sources bien informées, l'émirati Etisalat, qui a proposé une offre plus importante que celle du groupe qatari, aurait levé des fonds à hauteur de 8 milliards de dollars pour le rachat des parts de Vivendi dans Maroc Telecom. La cession par Vivendi de sa participation dans Maroc Telecom s'inscrit dans le cadre de sa nouvelle stratégie visant à réduire sa présence dans le secteur des télécommunications, pour se recentrer sur celui des médias. Le groupe qatari Ooredoo (ex-Qtel) a annoncé, vendredi, avoir retiré son offre pour acquérir 53 pc de la participation de Vivendi dans Maroc Telecom. «Bien que Maroc Telecom représente un bon choix pour notre portefeuille mondial, il n'est plus dans l'intérêt de nos actionnaires de continuer à engager des fonds dans ce qui est devenu un long processus», a expliqué dans un communiqué le directeur exécutif du groupe, Nacer Marafiyah. «Pour ces raisons, nous retirons notre offre et nous allons nous prêter à d'autres opportunités, selon nos stratégies de croissance interne et d'acquisition», a-t-il ajouté. «Ooredoo» avait fait en décembre dernier une offre indicative pour Maroc Telecom, avant de soumettre une proposition financée le 22 avril, qui remplissait toutes les conditions requises, selon des responsables du groupe qatari.