A l'initiative du Front social marocain (FSM), des milliers de Marocains ont battu le pavé, ce dimanche 4 décembre à Rabat, pour dénoncer la flambée des prix. La marche, placée sous le slogan : «Tous contre la cherté de la vie, l'oppression et la répression», a connu la participation d'acteurs associatifs, politiques et syndicaux. Fin novembre, le FSM avait appelé à une marche nationale pour «protester contre ce que vit le peuple marocain en termes de prix exorbitants, de répression systématique et d'oppression sociale globale». Pour l'heure ces manifestations contre la hausse des prix des produits de consommation et les détentions, sont lancées en rangs dispersés. Ainsi, la Confédération démocratique du travail (CDT) a organisé, le 13 novembre, sa propre marche contre «le mépris du gouvernement marocain pour les revendications de la classe ouvrière et de la population en générale». Al Adl wal Ihsane a choisi la journée du 28 novembre, pour appeler ses fidèles de la ville de Taza à dénoncer l'inflation des prix et l'arrestation d'un cadre de la Jamaâ. En 2006, à l'initiative de l'AMDH et avec la bénédiction du syndicat de l'Union marocaine du travail -à l'époque les deux entités n'avaient pas encore rompu leurs relations-, le Maroc a connu l'expérience de la création sur l'ensemble du territoire marocain de dizaines de coordinations locales contre la hausse des prix. Un cadre de contestation qui avait permis l'organisation d'une grande marche nationale à Rabat, le 24 décembre 2006.