Les membres du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains ont plaidé, jeudi à Fès, pour l'habilitation des imams à travers un programme spécial «à distance», en mettant à profit les techniques de communication numérique. Dans la déclaration finale qui a sanctionné les travaux de la 4e session annuelle ordinaire du Conseil, ils ont mis l'accent sur la nécessité d'habiliter des imams en mettant à profit les techniques de communication numérique dont la Web TV, en se servant du studio disponible au sein de la Fondation, en étroite coordination avec l'Institut Mohammed VI de formation des imams mourchidine et mourchidate à Rabat. Ils ont également recommandé l'adoption du projet de «la Charte des Ouléma Africains», tout en déléguant sa finalisation à un comité spécialisé d'Ouléma de la Fondation. Dans le même ordre d'idées, ils ont préconisé l'approbation de l'organisation des séminaires scientifiques proposés selon un calendrier qui tient compte des spécificités de chaque pays-sections. La déclaration finale a, par ailleurs, mis en exergue l'importance d'établir des concours de Hadith, de patrimoine manuscrit et de recherche sur les constantes religieuses communes, et de déléguer leur mise en œuvre technique et pratique au secrétariat général et aux commissions spécialisées qui en assurent la supervision. Elle a souligné la centralité de l'attention portée aux femmes et aux jeunes dans les programmes de la Fondation liés aux concours, à l'habilitation, à la formation, à l'alphabétisation et à l'éducation aux codes de la famille. D'autre part, les Ouléma ont appelé à déléguer au secrétariat général l'identification des procédures pratiques et techniques de la mise en œuvre des projets approuvés pour l'année 2023, en coordination avec les sections et en tenant compte des conditions et particularités de chaque pays, tout en finalisant la réalisation des activités et projets scientifiques en suspens au cours des trois dernières années en raison de la pandémie. Ils ont conclu qu'il est nécessaire d'encourager la généralisation de la publication sous formats papier et électronique des ouvrages scientifiques relatifs aux constantes religieuses communes, et de veiller à les traduire dans les langues courantes dans les pays africains, dont les langues locales.