"Le navire de l'hypocrisie" : De Béjaïa à Ashdod... Quand les slogans de la "résistance" sombrent dans la mer des intérêts    Quand la nation est sapée de l'intérieur : des Marocains offrent les cartes du Royaume à ses adversaires    Maroc : le secteur de l'assurance élabore une couverture dédiée aux périls numériques    Elections au Canada: Plus de 7 millions de personnes ont voté par anticipation    Visa et Maroc Telecom s'allient pour renforcer les paiements mobiles en Afrique    Economie nationale : l'inflation fait de la résistance    Quand les navires parlent... la mer révèle ce que cachent les slogans du régime algérien    Le SG de l'ONU nomme un Britannique pour évaluer l'impact de l'UNRWA    Donald Trump en visite au Moyen-Orient du 13 au 16 mai    3e édition du Championnat africain de football scolaire U15. Ghana 25: Les Lioncelles U15 contre les Black Stars ce mercredi    CAN Futsal (f) Maroc 25 : Aujourd'hui, jour off. Bilan de la première journée    Aéroport Mohammed V: Arrestation d'un Tunisien visé par un mandat d'arrêt international    SIAM : La collaboration agricole maroco-française se renforce    Le Chef du gouvernement lance la session d'avril du dialogue social    Casablanca-Settat et Île-de-France : une entente renouvelée fondée sur l'innovation et de l'équité territoriale    Had Soualem : Best Biscuits Maroc inaugure l'extension de son usine    Le Caire : Le Maroc prend part à la 163e session du Conseil de la Ligue arabe    Revue de presse de ce mercredi 23 avril 2025    Cours des devises du mercredi 23 avril 2025    Nexans : une offre d'actions pour les salariés    CAN féminine futsal : Jasmine Demraoui élue meilleure joueuse de Maroc-Namibie    Botola D1/J27 : Les places africaines et l'évitement des barrages et du 15e rang, enjeux des matchs de ce soir    Developpement Territorial : la région de Dakhla attire plus de 2 MMDH d'investissements    PNARDI: 200 millions de dirhams alloués à la mobilisation des compétences des Marocains du monde    Une levée de fonds stratégique propulse OCP Green Water au cœur de la souveraineté hydrique nationale    Falsification de visas et immigration illégale : un haut responsable d'Al Adl Wal Ihsane interpellé à Oujda    Les prévisions du mercredi 23 avril    Capital immatériel : le Maroc veut protéger son patrimoine culinaire    CAN féminine futsal : Le Maroc impressionne face à la Namibie    CAN futsal : Le Maroc réussit son entrée en lice en dominant la Namibie    Le Rip Curl Pro de Ramzi Boukhiam se termine dans la douleur avec une blessure au genou    Après l'initiative du Maroc à l'UA, la CEDEAO se prépare à réintégrer 3 Etats du Sahel    Robotique : El equipo marroquí gana el premio Peer Award en Houston    Campaña agrícola: Marruecos prevé una cosecha de cereales de 44 Mqx    Marruecos: Los estudiantes de medicina amenazan con una nueva escalada    Nasser Bourita reçoit le maire de Montpellier    Houara, la tribu du Souss aux danses rythmiques et aux chants arabes    Décès du pape François : un réformiste à l'écoute des laissés-pour-compte    Eau et énergies. Bientôt, un centre mondial au Maroc    Une installation moderne pour la formation à l'interception maritime inaugurée dans le nord du Maroc en partenariat maroco-américain    El Grande Toto condamné par contumace en appel    El Jadida : Une Odyssée Littéraire et Solidaire illumine Oulad Hamdane    SIEL 2025 : Le théâtre marocain à l'honneur    L'UMT exige une augmentation générale des salaires et des pensions    Patrimoine culturel immatériel lié aux pratiques alimentaires : le Maroc au cœur d'un projet mondial de l'UNESCO    Rabat : signature d'une déclaration d'intention pour un partenariat entre la FNM et la région Île-de-France    « Ya Baba », le nouveau single signé DYSTINCT en collaboration avec French Montana    Lekjaa : les joueurs U20, "projet de l'équipe première pour la Coupe du Monde 2030"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : Un MRE belge confronté aux méandres de la justice marocaine
Publié dans Yabiladi le 04 - 10 - 2012

Confronté à l'inertie de la justice marocaine au sujet d'une affaire qu'il a pourtant gagné à deux reprises, un MRE belge se demande si un jour il pourra récupérer tout ou parti des 11 millions de dirhams qu'il a investi dans un hôtel en 2009. Une histoire qui prouve de nouveau le décalage entre la volonté politique marocaine et sa concrétisation en mesures effectives sur le terrain. Récit des faits.
Excédé, dégoûté, révulsé, trahi…. Les mots ne manquent pas pour décrire l'état d'esprit dans lequel Al Hossain Azdad se trouve actuellement. Ce MRE de Belgique, médecin de profession, le fait d'ailleurs savoir ouvertement : dégoûté, il ne remettra «plus les pieds au Maroc (…) avant d'avoir été rétabli dans son bon droit».
Le bon droit auquel M. Azdad fait référence, c'est tout simplement celui d'avoir répondu naïvement à «l'appel lancé par les autorités marocaines exhortant les MRE à participer au développement économique de leur pays» il y a trois ans et de s'être retrouvé plonger, pour cette raison précise, au milieu d'un cauchemar juridique dont il n'entrevoit toujours pas la porte de sortie.
Récit des faits
Tout commence en 2009 pour ce quinquagénaire installé dans la petite ville de Seraing, en Belgique. Alors que les autorités marocaines multiplient les appels du pied à l'attention des MRE d'Europe pour les inciter à participer au développement économique du Maroc, M. Azdad décide d'apporter sa pierre à l'édifice et investit un million d'euros (11 millions de dirhams) dans un petit hôtel situé dans la région d'Al Hoceima. «Les économies de toute une vie» précise-t-il.
Au départ, tout va pour le mieux. L'affaire tourne bien, le petit hôtel se faisant même une solide réputation sur le marché local. Mais en 2011, esquinté par les divergences récurrentes qui l'opposent à ses associés, M. Azdad décide de quitter la gérance de l'hôtel et de reprendre ses billes. Un repreneur propose alors de lui racheter ses parts pour 4 millions de dirhams. «C'est à partir de là que tout s'envenime avec mes associés qui s'y opposent fermement en recourant à tous les moyens» confie-t-il à l'Economiste, depuis son cabinet de Seraing. Il tente alors de trouver une solution à l'amiable avec ses adversaires en leur proposant une compensation financière mais ces derniers refusent et n'hésitent pas à recourir aux menaces et à l'intimidation pour le dissuader de vendre ses parts. Les relations continuent de se détériorer. Ayant atteint un point de non-retour, M. Azdad n'a plus le choix : il s'en remet alors à la justice marocaine.
La descente aux enfers ne s'arrête pourtant pas là. Après plusieurs mois de procès, le tribunal de Fès (duquel dépend Al Hoceima) se prononce par deux reprises en sa faveur : une première fois, en première instance, dans un arrêt daté du 11 février 2011, et une seconde fois, en appel, huit mois plus tard, précise le quotidien marocain. Mais voilà que depuis l'annonce de ce second verdict, plus rien. Pas de dédommagement, ni de compensation, ni de mouchoirs pour pleurer. Rien. M. Azdad attend encore à ce jour que le jugement soit exécuté. En vain.
Incohérence entre discours politique et réalité sur le terrain
Excédé, le docteur ne cache pas son incompréhension face à l'incohérence des gouvernants marocains qui, d'un côté, multiplient les discours visant à encourager les MRE à investir dans leur pays d'origine mais qui, de l'autre, répondent aux abonnés absents dès lors qu'il s'agit de leur venir concrètement en aide.
Et l'actualité récente ne lui donne pas tort. Pas plus tard que le 10 août dernier, le premier ministre, M. Abdellilah Benkirane, accompagné de 12 de ses fidèles sbires, n'inaugurait-il pas en grande pompe la journée spéciale des MRE à Rabat ? Le message transmis s'y voulait pourtant clair : prouver que les gouvernants du pays sont à l'écoute de la diaspora marocaine, et notamment de leurs préoccupations vis-à-vis des dysfonctionnements de l'appareil judiciaire marocain. Or, voilà que ces mêmes gouvernants sont aujourd'hui confrontés à un cas d'espèce des plus emblématiques et plus personne n'est là pour y répondre. Faut-il rappeler à M. Benkirane qu'une relation de confiance ne s'ébauche pas à coup de discours bien huilés mais qu'elle se construit sur la durée, par des actions concrètes?
En attendant que les pouvoirs politiques marocains comprennent cela, Al Hossain Azdad poursuit son combat. Il a saisi le ministère délégué chargé des MRE et le Médiateur. Affaire à suivre…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.