Un contrat-programme 2022-2027 sur le secteur pharmaceutique permettant la création de près de 16 000 emplois industriels a été signé, mardi à Casablanca, marquant le lancement des nouvelles opportunités d'investissement de la banque de projets. Signé par le ministre de l'Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, les Entreprises du médicament au Maroc (LeMM), l'Association marocaine du médicament générique (AMMG) et la Fédération marocaine de l'industrie et de l'innovation pharmaceutiques (FMIIP), ce contrat-programme se fixe pour objectifs de créer une valeur ajoutée directe additionnelle d'environ 6 milliards de dirhams (MMDH). Ce contrat-programme vise aussi à améliorer la balance commerciale de près de 10 MMDH et d'augmenter le chiffre d'affaires direct d'environ 15 MMDH. A cette occasion, Ryad Mezzour a indiqué que ce contrat-programme marque le lancement du quatrième lot d'opportunités des banques de projets (BP), notant que celles-ci présentent de nouvelles opportunités d'investissement industriel dans le cadre de la souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire. Il a, en outre, précisé que ces nouvelles opportunités couvrent sept thématiques à savoir l'eau, les médicaments, les dispositifs médicaux, les intrants alimentaires, la valorisation industrielle des ressources agricoles, les emballages et équipements et les machines. Pour sa part, Khalid Ait Taleb a affirmé que ce contrat-programme encouragera la fabrication locale l'intégration des filières. Il a également indiqué que la souveraineté sanitaire s'impose aujourd'hui, à la lumière des enseignements tirés de la gestion de la pandémie de la Covid-19, en tant que composante fondamentale, indissociable de la souveraineté économique et politique du pays. La souveraineté sanitaire est une finalité en soi car elle constitue la force et la raison intrinsèque de tout projet sincère de société, a-t-il insisté. De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, a fait savoir que la souveraineté, dans toutes ses dimensions, ne peut être acquise que moyennant un capital humain hautement qualifié, formé dans notre système d'enseignement supérieur et capable de porter l'activité de production dans des secteurs porteurs à forte valeur ajoutée. A cet égard, il a précisé qu'une formation de 100 000 ingénieurs cadres intermédiaires et techniciens supérieurs à l'horizon 2024 est prévue dans le secteur des industries de l'automobile et de l'aéronautique, ainsi que le doublement des lauréats des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. Pour les secteurs de l'agro-alimentaire et pêche maritime, le ministre a affirmé que cinq nouvelles filières ont vu le jour avec la rentrée universitaire 2022-2023.