La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé l'accueil réservé par le président de la République de Tunisie Kaïs Saïed, au secrétaire général du Front Polisario, dans le cadre du 8ème sommet du forum de coopération Japon-Afrique (TICAD), une invitation qui a été dénoncée par plusieurs pays africains et même par le Japon. Cet acte qui a visé le Maroc constitue «une déclaration franche d'une position hostile» à son intégrité territoriale, a indiqué le bureau exécutif de la FMEJ dans un communiqué. La Fédération considère l'atteinte à l'intégrité territoriale comme un acte condamnable et une atteinte non pas seulement au Maroc, mais au rêve maghrébin d'unité qui ne peut être fondé sur la division, l'émiettement et les manœuvres, lit-on dans le communiqué. Elle attire l'attention sur la nécessité de refuser ces manipulations ourdies contre l'unité du Grand Maghreb en portant atteinte à l'intégrité de ses Etats et de leur souveraineté et c'est ce qui a été concrétisé désormais dans l'acte du président tunisien contre le Royaume du Maroc. La FMEJ s'est dite «étonnée face à ce qui a été publié, ces derniers jours, par certains médias et organisations professionnelles tunisiens, lesquels critiquent la presse marocaine qui n'a fait que prendre la défense de son pays, de son intégrité territoriale et de sa dignité». Elle a réaffirmé la centralité de l'intégrité territoriale du Maroc et de ses causes suprêmes dans toutes ses positions, approches et relations, comme elle appelle les journalistes des pays maghrébins, surtout en Tunisie sœur, à «défendre l'objectivité politique, éthique et professionnelle et à veiller au respect du sentiment patriotique du peuple marocain». Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), a condamné «l'acte hostile» de la présidence tunisienne envers le Maroc, pointant un accueil qui «accentue les tensions entre les pays du Grand Maghreb dans cette conjoncture difficile». Exprimant sa «grande désapprobation» des agissements de la présidence tunisienne, le syndicat a exhorté l'ensemble des organisations civiles, syndicales et de défense des droits de l'homme, ainsi que toutes les élites des mondes des médias et de la culture, à s'opposer à toutes les manœuvres qui ciblent l'action maghrébine commune, en visant la souveraineté des Etats et leur intégrité territoriale.