Le conseil d'administration de l'Union internationale des oulémas musulmans a tenu, samedi, une réunion d'urgence au sujet de la démission présentée par son président, Ahmed Raissouni. Dans un communiqué, le conseil a également abordé les dernières déclarations du Marocain ainsi que leurs répercussions et les réactions qu'elles ont suscitées. Plus d'une majorité des deux tiers du Conseil a répondu favorablement «au désir du Cheikh Ahmed Raissouni de démissionner de la présidence», donnant «la priorité à l'intérêt» de l'Union. La décision reste conforme aux statuts de l'UIOM qui énonce que l'autorité compétente dispose d'un délai maximum d'un mois pour accepter ou refuser la démission du président, poursuit la même source. Le conseil annonce également sa décision de former un comité de réconciliation, qui a été chargé de communiquer avec les parties sociétales et scientifiques concernées en coordination avec le secrétariat général de l'Union. Il a enfin exprimé son «plein respect et sa profonde gratitude» à Ahmed Raissouni «pour ses contributions scientifiques et intellectuelles distinguées, et ses énormes sacrifices pour les intérêts de l'Union et de la Oumma». Ahmed Raissouni a présenté sa démission de l'Union internationale des oulémas musulmans, en expliquant vouloir «exercer [sa] liberté d'expression, sans condition ni pression». Une décision prise deux semaines après avoir qualifié, dans des déclarations à un média marocain, d'«erreur» l'existence de l'Etat mauritanien, appelant à son rattachement au Maroc, et invité le roi Mohammed VI à lancer le djihad pour récupérer Tindouf. Des propos ayant soulevé un tollé en Mauritanie et en Algérie.