Le président l'Union internationale des Oulémas musulmans (les savants musulmans), Ahmed Raissouni a annoncé dimanche, sa démission en soulignant le maintient de ses positions et son droit à la liberté d'expression et refusant toute forme de « pression ». Dans une lettre signée dimanche 28 août, Ahmed Raissouni a annoncé sa démission de l'UIOM et a indiqué qu'elle est intervenue dans le respect de ses positions et opinions fermes et inchangées. Ces positions qui, rappelle-t-il « n'acceptent pas la négociation » et d'indiquer que sa décision a été prise dans l'intérêt d'exercer et de garantir sa « liberté d'expression, sans conditions, ni pression ». Ahmed Raissouni, président de l'Union internationale des Oulémas musulmans, avait fait des déclarations qui ont mis en colère l'Algérie, qui a fait pression pour qu'il se rétracte, appelant l'institution qu'il préside à faire un démenti et le pousser à s'excuser. Le savant musulman considéré comme l'un des plus éminents théologiens du monde arabe avait fait allusion à l'histoire de l'indépendance de la Mauritanie et de la région de Tindouf en Algérie, en rappelant qu'elle est marocaine, appelant à marcher sur la ville pour la récupérer. Raissouni avait estimé dans un entretien accordé à un chaîne algérienne que l'existence de la Mauritanie et de Tindouf en Algérie étaient des erreurs dues à la colonisation. « Les Marocains sont prêts, si le Roi le demande, à marcher par millions... Nous n'irons pas qu'au Sahara mais à Tindouf aussi », avait-il déclaré. Il a ajouté que « le serment d'allégeance des érudits et notables mauritaniens au trône royal est ferme », notant que « la Mauritanie est une création coloniale, mais le Maroc l'a quand même reconnue ». Suite à ses déclarations, l'UIOM avait publié un communiqué dans lequel elle affirmait que les propos du prédicateur étaient ses propres opinions et n'engageaient que lui.