L'affaire des mineurs marocains expulsés en août 2021 après être entrés à Ceuta hante à nouveau Fernando Grande-Marlaska. Selon la presse ibérique, toutes les preuves et témoignages pointent vers le fait que c'est le ministre espagnol de l'Intérieur qui aurait donné l'ordre, quelques jours plus tard paralysé par la Justice, d'expulser des mineurs vers le Maroc. Mardi, la porte-parole de l'exécutif, Isabel Rodríguez a refusé de faire tout commentaire à ce sujet, expliquant que l'affaire est devant la justice. Elle s'est limitée à affirmer que le gouvernement espagnol «respecte les procédures et le travail» de la justice. Elle s'est également félicitée du fait que, grâce à la nouvelle étape des relations entre l'Espagne et le Maroc, ces entrées massives ne se répéteront plus. Cependant, l'affaire revient sur la scène après qu'une partie du résumé de l'affaire ouverte a été publiée au Tribunal d'instruction numéro 2 de Ceuta. Dans ce résumé, la déclaration que la déléguée du gouvernement à Ceuta, Salvadora Mateos, a faite devant le parquet de Ceuta, pointe la responsabilité de Fernando Grande-Marlaska. Mateo, l'une des deux accusées, avec la vice-présidente de Ceuta, María Isabel Deu, a soutenu que la première personne avec laquelle elle s'était entretenue était le ministre de l'Intérieur. Ceuta : La justice conclut que le rapatriement des mineurs marocains a violé leurs droits Elle a ajouté que c'était le secrétaire d'Etat à la Sécurité qui l'avait informé qu'un accord avait été conclu pour le retour des mineurs, et que ce serait le Maroc qui les rendrait à leurs familles, rapporte Europa Press. Le 10 août 2021, à 14 h 45, le secrétaire d'Etat à la Sécurité a envoyé un e-mail au secrétaire général de la délégation gouvernementale à Ceuta lui demandant d'exécuter l'ordre immédiatement, rappelle-t-on. Du côté du ministère de l'Intérieur, ils pointent un mail «sans signature» alors que Grande-Marlaska avait lui-même défendu la légalité des rapatriements en invoquant l'accord signé en mars 2007 par l'Espagne et le Maroc.