La déléguée du gouvernement à Ceuta, Salvadora Mateos a été entendue ce lundi par le parquet de la ville autonome dans le cadre de son enquête dans l'affaire de rapatriement de 55 mineurs marocains. Ce retour avait été exécuté par le ministère de l'Intérieur et les autorités marocaines en application de l'accord bilatéral de 2007, avant que la procédure ne soit paralysée trois jours plus tard par décision de justice car elle ne respectait pas ce qui était établi dans le Règlement de la loi sur les étrangers. Mateos s'est rendu au Palais de justice accompagnée de la procureure d'Etat Zaida Fernández, qui a fourni des conseils juridiques, écrit El Faro de Ceuta. Vendredi dernier, le secrétaire général de la Délégation, Ismaël Kasrou, et la conseillère de la Présidence de l'Exécutif local, Mabel Deu, ont également été entendus par le ministère Public, en qualité de témoins. À sa sortie du tribunal, la déléguée a évité de faire des déclarations aux médias et s'est limitée à «remercier» la présence des journalistes. La procédure engagée est le résultat d'une plainte déposée auprès du parquet pour mineurs de Grenade par «L'Escola A.C Asociación Internacional para el desarrollo integral de las personas». Désormais, le ministère public doit décider s'il faut poursuivre Salvadora Mateos et ouvrir une procédure pénale pour délit présumé de prévarication administrative. La déléguée est, selon la législation en vigueur, l'autorité compétente pour instruire toute procédure de rapatriement des mineurs étrangers non accompagnés. Les gouvernements central et local se défendent, depuis août, de toute violation de la loi dans le cadre de ce dossier.