En Espagne, Podemos rejette publiquement le rapatriement de mineurs marocains non-accompagnés, qui se trouvaient depuis mai à Ceuta. La ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030, Ione Belarra, qui assume également la présidence de la formation d'extrême gauche, a exprimé dans une lettre adressé le vendredi 13 août à son collègue au gouvernement, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, son opposition au lancement de cette opération, la qualifiant de «très grave» et «d'atteinte aux droits des filles et des garçons étrangers en Espagne». La position de Podemos est partagée également par des ONG des droits de l'Homme et par le Défenseur du peuple (un organisme gouvernemental), que dirige Francisco Fernández Marugán. Cet ancien député du PSOE a lancé «un appel au ministre de l'Intérieur pour qu'il respecte la loi» dans la gestion du retour des mineurs marocains. «La loi dit que les intérêts et la situation du mineur doivent être pris en compte (…) Le gouvernement a l'obligation légale de justifier son action», a-t-il indiqué dans une interview accordée à El Pais. Face à la colère de ses alliés au gouvernement et des ONG, le PSOE a été contraint de donner sa version. Le rapatriement s'opère «d'une manière garantie» a estimé Hana Jalloul, ex-secrétaire d'Etat aux Migrations et actuelle porte-parole des socialistes au Parlement de la Communauté de Madrid. Cette affaire de rapatriement des mineurs marocains est une nouvelle preuve du maintien de la coopération sécuritaire entre les deux pays. Pour rappel, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, était opposé à l'hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne.