Les partis espagnols d'opposition semblent avoir accordé leur violon pour fustiger le gouvernement de Pedro Sanchez et son ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska suite à l'opération de rapatriement de centaines de mineurs vers le Maroc. Ce lundi, le président du Parti populaire (PP), Pablo Casado a appelé à «résoudre la question du cadre juridique du retour des mineurs non accompagnés qui sont encore à Ceuta». Devant les médias, le leader du PP a demandé au gouvernement de Pedro Sánchez «plus de réalisme» et «moins d'hypocrisie», l'accusant de lancer une opération «sans rendre compte à personne et laisser tout entre les mains de la Justice au point que les retours sont paralysés». «La politique étrangère en matière d'immigration et de sécurité nécessite des politiques de haut niveau», plaide-t-il. Il a également exhorté l'exécutif espagnol à «agir et anticiper» dans tous les domaines, y compris l'immigration. Pour leur part, VOX et Ciudadanos ont confirmé qu'ils veulent la tête de Fernando Grande- Marlaska. Ce lundi, le premier a déposé au Congrès une demande de comparution du ministre de l'Intérieur pour faire un rapport sur l'opération de rapatriement des mineurs arrivés en Espagne pendant la crise de mai dernier. La formation présidée par Santiago Abascal a également réclamé à la chambre basse «le dossier administratif complet» sur cette opération, qui a débuté le 13 août et est actuellement paralysée suite à une décision de la justice espagnole. Edmundo Bal, secrétaire général adjoint et porte-parole Ciudadanos, a assuré, de son côté, que le ministre de l'Intérieur «ne trompe plus personne», en critiquant le fait que «Fernando Grande-Marlaska accuse désormais Ceuta du retour des mineurs au Maroc». «Un rapatriement des personnes, mineures ou âgées à la responsabilité d'une communauté autonome. Qui essaie-t-il de tromper ?», s'est interrogé Bal. «Le ministre de l'Intérieur a été désorienté. Bien sûr qu'il va lancer la balle dans le camp de la ville autonome de Ceuta sur une question telle que le rapatriement des mineurs», a-t-il dénoncé, en pointant une «aberration».