crise de Ceuta et ses conséquences ont été au cœur de la session du Congrès de ce mercredi. Le parti d'extrême-droite VOX a ainsi rappelé la «suspension de la coopération policière avec le royaume du Maroc», interrogeant le gouvernement de Pedro Sánchez sur les mesures qu'il compte entreprendre pour pallier ce problème. Dans sa question, la formation politique de Santiago Abascal a évoqué les menaces du Maroc, en avançant que le royaume «a déclaré officiellement» suspendre «non seulement la coopération policière mais aussi en matière de lutte contre le terrorisme». «Quand des milliers des habitants de Ceuta ont été enfermés dans leurs maisons, terrifiés, le Conseil des ministres approuvait la remise de 30 millions d'euros au Maroc pour financer le déploiement dans la lutte contre l'immigration clandestine», a fustigé Gil Lázaro, élu de VOX, en qualifiant le gouvernement Sánchez de «faible, inutile et lâche». Le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska a lui démenti la suspension de la collaboration policière par le Maroc. «les mesures restent les mêmes», a-t-il assuré. Grande-Marlaska a expliqué que la police nationale espagnole et la gendarmerie marocaine «collaborent depuis de nombreuses années pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme, les organisations criminelles et la traite des êtres humains. Une coopération qui «se poursuit et n'a pas été suspendue», a-t-il insisté. Le ministre espagnol de l'Intérieur a également réaffirmé que les droits des mineurs ont été «respectées», lors du plan mis en place par son département et Ceuta pour faire face à la pression migratoire de la semaine dernière. «La protection a été accordée aux mineurs et aux groupes vulnérables dans le cadre d'une action rapide, coordonnée et efficace pour la défense de nos frontières et des valeurs et droits démocratiques de tous. Bien entendu, les droits des personnes âgées et des mineurs ont été protégés et continuent de l'être», a-t-il assuré.