Nouveau développement suite aux déclarations controversées d'Ahmed Raissouni et son appel au roi Mohammed VI de lancer le djihad pour récupérer Tindouf, tout en niant l'existence de l'Etat mauritanien. L'Union internationale des oulémas musulmans (IUSM, selon son acronyme en anglais), basée au Qatar, a publié ce lundi 22 août un communiqué portant les signatures de son président, le Marocain Raissouni, et son secrétaire général, le Qatari Ali Qarra Daghi. Le texte souligne que l'IUSM «est une institution modérée et indépendante. Elle ne peut être influencée par les positions des Etats, des partis politiques ou des groupes, et ne pratique pas la politique, sauf dans les cas permis clairement par la Charia et veille aussi à respecter la vie privée des individus, des peuples et l'indépendance des Etats.» Le communiqué affirme que l'IUSM «émet ses déclarations et fatwas, et exprime ses positions de manière collégiale dans le respect de ses statuts et règlement. L'institution n'est pas responsable des opinions ou encore des positions des individus et cela n'engage que ces derniers et non l'Union.» Une manière pour l'institution religieuse de prendre ses distances avec la sortie d'Ahmed Raissouni sur Tindouf et la Mauritanie. Et de préciser que «cette explication est donnée sans ambiguïté en ce moment, marqué par beaucoup de confusion sur les déclarations de certains oulémas qui ne peuvent être attribuées à l'Union.» Le communiqué de l'Union internationale des oulémas musulmans arrive au lendemain de la suspension de la participation de l'Association des oulémas algériens musulmans dans les organes de l'IUSM, jusqu'au départ d'Ahmed Raissouni de la présidence. La semaine dernière, dans des déclarations à la chaîne d'information algérienne AL24 News (publique), le Qatari Ali Qarra Daghi a annoncé que le Marocain n'a pas l'intention de briguer un second mandat à la tête de l'Union lors de son prochain congrès, prévu vers la fin de cette année. Il a également révélé que Raissouni présentera des excuses à l'Algérie et la Mauritanie. Un pas qu'Ahmed Raissouni refuse encore de franchir. Il s'est contenté de publier des «précisions», qui n'ont pas satisfait ses «frères» algériens.