Le Parti populaire n'a pas souhaité réagir aux remerciements du roi Mohammed VI à l'Espagne pour sa «position claire et responsable» sur la question du Sahara occidental. Invité, ce lundi, par la presse à commenter les propos du souverain, le coordinateur général du PP, Ilias Bendodo, un juif d'origine marocaine de Larache, s'est contenté de déclarer que son parti appelle à de «bonnes relations avec le Maroc, un pays voisin et allié avec lequel nous avons toujours eu des relations cordiales de voisinage, de collaboration économique et de loyauté». Et d'enchainer en précisant que la bonne entente avec Rabat «n'est pas incompatible avec des accords avec d'autres pays, vous m'avez compris. Ceci est la diplomatie, c'est la diplomatie… les équilibres. Ce qui manque au gouvernement» de Pedro Sanchez. Au lendemain de l'annonce de l'appui du chef de l'exécutif espagnol au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental, le Parti Populaire avait accusé Sanchez d'avoir agi unilatéralement, sans le consentement du Parlement, et violé la politique de l'Etat sur ce dossier. Certes le PP a voté toutes les résolutions des députés et sénateurs condamnant le «virage» de Sanchez sur cette question mais a tenu à les élaguer de toute référence au «droit à l'autodétermination du peuple sahraoui» et à «l'organisation d'un referendum». Pour rappel, les députés du PP ont présenté, en mai, une proposition réclamant le retour à «une politique étrangère d'Etat, dans laquelle le gouvernement agit d'une seule voix et entretient un dialogue permanent avec les groupes au Parlement, notamment avec celui qui dirige l'opposition.» Dans son discours du 20 août, le roi Mohammed VI a affirmé que la «posture constructive» de l'Espagne sur le dossier du Sahara «a marqué une étape nouvelle dans le partenariat hispano-marocain que nulle contingence régionale, nul développement politique interne ne peuvent désormais affecter».