La série d'ouverture de consulats de pays africains au Sahara occidental, dont le dernier acte s'est déroulé le 21 juillet à Dakhla, irrite l'Algérie. «Nous avions déjà qualifié ces consulats de "consulats fantômes" car financés par les autorités marocaines sur le budget du ministère des Affaires étrangères», a déclaré ce dimanche 24 juillet Amar Belani à la presse de son pays. L'envoyé de l'Algérie au Sahara occidental et les pays du Maghreb a estimé que les inaugurations de ces représentations diplomatiques ne peut conduire à l'expulsion de la «république arabe sahraouie démocratique (RASD) de l'Union africaine. «C'est un objectif chimérique», a-t-il avancé. «Le Maroc a déjà essayé par le passé et il s'était lamentablement cassé les dents, d'autant que rien dans les textes fondateurs de l'UA ne prévoit le recours à une telle option», a expliqué Belani. En effet, l'Acte constitutif, adopté le 11 juillet 2000 à Lomé au Togo, ne prévoit pas de disposition sur l'expulsion d'un de ses membres. Le législateur africain a seulement réservé l'article 30 à la suspension des gouvernements qui accèdent au pouvoir par des coups d'Etat. Néanmoins, l'article 32 autorise tout membre de soumettre à l'approbation de la Conférence des chefs d'Etats des amendements ou révisions de la Charte de l'UA. A défaut d'être adoptés par consensus, le seuil de l'appui de deux tiers des composantes de l'organisation panafricaine aux propositions est exigé afin qu'elles aient force de loi. Depuis l'enclenchement de la dynamique de l'ouverture de ces consulats, en 2020, les drapeaux de 20 pays africains flottent à Laayoune et Dakhla dont 11 Etats qui avaient des relations diplomatiques avec la «RASD». Il s'agit du Burkina Fasso, du Burundi, de Esawtini, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Liberia, le Malawi, Sao Tomé et Príncipe, la Sierra Leone, le Togo et la Zambie.