Le «ministre» de la Défense du Polisario a été relevé de ses fonctions. Une mesure décidée par l'Algérie. L'homme, pourtant de nationalité algérienne, a gaspillé son capital de confiance à cause de ses accointances avec les groupes terroristes et le trafic de drogue. Une éviction qui n'est pas sans lien avec la préparation d'une opération militaire occidentale au Sahel. L'Algérie est en train de mener une purge au sein du Polisario. Mohamed Abdelaziz a été contraint de se séparer de son «ministre» à la Défense, Mohamed Lamine Ould Bouhali. Un ressortissant algérien qui occupait cette fonction depuis le début des années 80. La raison de ce changement dans la coupole militaire du Front, une implication présumée du concerné dans des affaires de terrorisme et de connivence avec des groupes intégristes ainsi que de trafic de drogue. Cette mesure, très attendue dans les camps de Tindouf, a été décidée par les autorités algériennes suite aux nombreux dérapages de Bouhali. Des accointances qui remontent à des années Cette mise à l'écart intervient un mois après des révélations fracassantes du même Bouhali au quotidien espagnol ABC (http://www.abc.es/20120811/espana/abci-polisario-alqaida-201208111729.html), reconnaissant pour la première fois l'existence dans les camps de Tindouf de membres d'Al Qaida et du MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest). Un sérieux démenti à la version du Polisario et de l'Algérie accusant le Maroc derrière la création du MUJAO et, surtout, à l'origine de l'enlèvement de trois coopérants européens, deux Espagnols et une Italienne, des camps en octobre 2011. Récemment, ils ont été libérés en échange du paiement d'une rançon estimée à 15 millions d'euros. Une source au Sahara nous confie que les accointances entre l'ancien responsable du Polisario et les mouvements paramilitaires qui pullulent dans la région du Sahara et du Sahel ne sont pas récentes mais elles remontent bien à des années, déjà en 1982, Bouhali avait détourné des armes légères offertes par l'Algérie au Polisario aux rebelles touaregs algériens. Une opération sans aucune conséquence sur l'ascension politique de l'homme. Une opération militaire occidentale en préparation au Sahel Cette éviction de Mohamed Lamine Ould Bouhali coïncide avec des informations faisant état d'un possible bruit de bottes au Sahel. Le site d'actualité, elconfidencialdigital.com, s'appuyant sur des sources au sein des services secrets espagnols parle de l'imminence d'une opération militaire menée par l'Espagne, la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis afin d'éradiquer les groupes terroristes dans la région et libérer les otages européens entre les mains d'AQMI, Ansar Eddine ou le Mujao. Ce coup de poing devrait nécessiter la participation de 3500 soldats, tous originaires des pays du Sahel, et compterait un soutien des forces spéciales des occidentaux et un appui logistique des services secrets de la région.