La croissance économique devrait s'établir à 1,8% en 2022 et à 3,3% en 2023, malgré la reprise des exportations et un retour partiel des touristes, prévoit la Banque africaine de développement (BAD). «Cette évolution, en dessous de sa moyenne de 2015–19, s'explique par la hausse des prix des matières premières et du retard des précipitations», relève le rapport des Perspectives économiques en Afrique 2022 de la BAD, publié en marge des assemblées annuelles de la Banque à Accra. En 2022, l'inflation devrait dépasser 4%, reflétant la hausse des prix des importations, ce qui affecte également la facture énergétique et le déficit du compte courant, précise ledit rapport. Conformément au Nouveau modèle de développement (NMD) visant à augmenter le capital humain d'ici à 2035, les indicateurs sociaux devraient s'améliorer, car le Royaume vise à généraliser la protection sociale, l'indemnisation en cas de perte d'emploi, l'assurance maladie et les allocations familiales. Le déficit budgétaire devrait pour sa part atteindre 6,3 % du PIB en 2022, estime la même source. Les politiques visant à développer davantage le secteur privé par le développement des petites et moyennes entreprises renforceraient la croissance et son caractère inclusif, ajoute la Banque. Ces 57e assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, se veulent une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l'Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent. L'objectif de ces assemblées, dont le thème s'aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Egypte en novembre, est de discuter des moyens d'aider les pays africains à s'adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.