Le Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol s'est réuni ce vendredi à Rabat sous la présidence de Khalid Zerouali, wali directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur et de Jesus Perea Cortijo, secrétaire d'Etat des Migrations, en présence de Rafael Pérez Ruiz, secrétaire d'Etat à la Sécurité et Angeles Moreno Bau, secrétaire d'Etat aux Affaires extérieures et mondiales. Lors des discussions qui ont abordé le partenariat migratoire dans sa globalité, les deux parties se sont félicitées de «la reprise de leurs réunions migratoires qui ont toujours consacré la confiance et la responsabilité partagée», souligne le communiqué conjoint publié à l'issue de cette rencontre. La partie espagnole a par ailleurs exprimé ses remerciements aux autorités marocaines pour «les efforts d'envergure» déployés en matière de lutte contre la migration illégale avec «des résultats tangibles». Face aux défis partagés induits par l'action des réseaux de trafic de migrants et l'environnement instable régional, les deux parties ont décidé de renforcer leurs mécanismes de coordination et d'échange d'informations, à travers notamment la rénovation des modalités de travail commun au niveau des centres de coopération policière, des officiers de liaison et des patrouilles mixtes. Ce retour constitue «un instrument de dissuasion essentiel» au niveau de l'Atlantique et de la Méditerranée, ont noté les deux parties, exprimant leur volonté de continuer à apporter «des réponses agiles et flexibles» aux défis qui sous-tendent ce domaine. Concernant la gestion des frontières et ses enjeux pluriels, l'accent a été mis sur la nécessité d'articuler les efforts autour de la solidarité agissante en terme d'appui technique et financier pérenne qui puisse optimiser la résilience et l'efficience opérationnelles. En ce sens, les parties accordent une importance particulière aux possibilités d'accompagnement financier en faveur du Maroc dans le nouveau cadre financier multi-annuel de l'Union européenne (UE), alors que l'Espagne continuera à mettre en valeur le rôle du Maroc comme partenaire stratégique de l'UE. Le Groupe migratoire mixte a aussi salué le «bilan positif» du modèle maroco-espagnol de gestion de la mobilité circulaire et de la main d'œuvre, qui représente «l'un des exemples de succès des plus solides et reconnus au niveau européen et international». Les deux parties se sont engagées à continuer à œuvrer en ce sens et à renforcer les effets positifs des migrations aussi bien dans les sociétés marocaines qu'espagnoles que pour le migrant lui-même. Le Maroc et l'Espagne se sont par ailleurs engagés à renforcer le dialogue et la coordination étroite pendant leurs présidences respectives du Processus de Rabat en 2022 et 2023. Il a été également convenu de réunir, en juin 2022, les différents sous-comités mixtes ad hoc relevant du groupe migratoire afin de valider des plans d'action sectoriels.