L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) enquête pour «violences par autorité publique» et pour «injure publique» suite aux plaintes déposées par deux femmes qui accusent trois policiers de les avoir agressés et insultés, le 14 avril dans les Hauts-de-Seine, rapporte Le Figaro. Les violences policières, survenues sur le point de Clichy, ont été dénoncées le 21 avril par les jeunes femmes qui ont déposés plainte, dénonçant le caractère raciste et islamophobe de l'agression. Ce caractère, déplore leur avocat Nabil Boudi, n'a cependant pas été retenu par l'IGPN. Les trois policiers concernés ont, pour leur part, porté plainte pour «outrage», «rébellion en réunion» et «violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique». L'agression des jeunes filles a eu lieu alors qu'elles traversaient un passage piéton lorsqu'une voiture de police a activé ses gyrophares «pour forcer le passage» avant de «freiner brusquement au milieu de la voie en arrivant à leur niveau», raconte une des victimes. Suite à cela, elles assurent que les policiers sont sortis du véhicule pour les contrôler, contrôle d'identité «illégal en la forme» car fondé sur «le seul élément distinctif des deux jeunes femmes : le port du hijab», rapporte leur avocat. Une des jeunes femmes aurait alors été frappée de plusieurs gifles, avant de subir un plaquage ventral. L'autre jeune fille assure avoir reçu des coups «au niveau du dos et de la poitrine» et avoir été insultée de «sale pute» (sic) avant qu'elle ne «perde connaissance». Un policier aurait également tenté d'arracher le voile de l'une d'elle, selon leurs témoignages. J'ai la haine, je suis triste et dégoûtée.. j'ai vraiment pas les mots ! On agresse nos sœurs, nos mères à cause d'un voile sur la tête, jusqu'à quand ???? pic.twitter.com/JjqOjNpqFx — مريم (@mtnssskl) April 14, 2022 Une vidéo montrant une partie de la scène a rapidement été diffusée par une internaute, montrant qu'après la perte de connaissance d'une des jeunes filles, aucun policier n'est venu à son secours, obligeant des passants à le faire. La préfecture de police s'est, pour sa part, saisi de l'affaire pour dénoncer les jeunes filles qui «ont traversé la route» alors que la patrouille de policiers avait «actionné les avertisseurs sonores et lumineux, pour contrôler un véhicule en infraction». «Malgré l'urgence, deux femmes ont traversé la route, outrageant les policiers et se sont soustraites au contrôle au milieu d'une foule qui s'interposait», a continué la préfecture, sans commenter le fait que les policiers ont abandonnés leur urgence pour interpeller les jeunes filles plutôt que de poursuivre leur opération.