Un ressortissant marocain résidant depuis cinq années en Espagne aurait été victime d'une bavure policière à Murcie. Il a porté plainte contre deux agents de police pour violences et insultes au cours d'un contrôle d'identité. La Coordination anti-répression de la région de Murcie a dénoncé l'affaire au cours d'une conférence de presse. Les brutalités policières envers les migrants en Espagne se font de moins en moins rares. Hicham Baz, un ressortissant marocain sans papiers qui réside depuis cinq ans à Murcie en aurait fait les frais sur le chemin de son travail de fortune. Selon des sources espagnoles, le Marocain aurait été agressé le 29 novembre dernier vers 11 heures lorsqu'il s'apprêtait à ramasser de la ferraille. Sans papiers et sans véritable travail, sa seule source de revenue consiste à vendre ces débris collectés. Selon la version du Marocain relaté par El Parajito, après avoir été arrêté par une patrouille de la police pour un contrôle d'identité, «sans justification» et avec «des insultes», Hicham a été violemment agressé. Les deux policiers, un homme et une femme, ont frappé sa tête contre leur voiture en lui disant «marocain de merde». Ils l'ont par la suite trainé dans une zone éloignée à bord d'un véhicule avant de s'acharner sur lui : l'un des policiers l'a frappé avec ses bottes au moment où la femme s'est assise sur lui pour l'immobiliser. La coordination anti-répression de Murcie dénonce l'affaire Pourtant, le calvaire vécu par Hicham ne s'arrêtera pas là, les policiers ont continué à lui lancer des insultes racistes : «maure de merde». Selon la victime, les brutalités de la police lui ont fait subir des convulsions et il est resté pendant une dizaine de minutes dans le véhicule. Se sentant en mauvais état, il a demandé à être conduit à l'hôpital. Seulement, la police n'en avait cure et a continué les actes de violences. C'est lorsqu'ils ont entendu la sirène d'une ambulance que les deux patrouilleurs ont fait semblant de venir en aide au Marocain. En tout cas, l'affaire n'est pas sur le point de s'arrêter là. La victime va porter plainte pour «agression», «insultes» et «humiliation» à son égard. Les lésions sur son corps prouveraient bel et bien qu'il a subi des agressions. Son certificat de recensement ainsi que son téléphone portable ont été confisqués par les deux agents. La victime a indiqué qu'il pourrait les identifier. Mieux, une association qui lutte contre la répression policière s'est saisie de ce cas. Selon La Verdad, La coordination anti-répression de la région de Murcie a dénoncé l'affaire au cours d'une conférence de presse tenue hier et un avocat pourrait s'en charger. Selon ce même journal, la police espagnole a refusé de commenter ces accusations.