La société d'ingénierie australienne WorleyParsons a annoncé, mardi, que le Maroc et le Nigeria lui ont attribué le contrat pour les études techniques préliminaires du projet de gazoduc qui reliera les deux pays par voie maritime. Dans un communiqué, la société a indiqué qu'elle sera en charge de la phase II des études techniques préliminaires liées à ce gazoduc, long de près de 7 000 kilomètres, qui traversera 13 pays et qui offrira une nouvelle voie aux pays situés le long de la route pour exporter leur gaz vers les pays voisins et l'Europe. Le gazoduc «contribuera à stimuler les industries et les économies locales en fournissant une source d'énergie fiable et durable», «soutiendra également le développement industriel et créera des opportunités d'emploi», poursuit-elle. WorleyParsons précise que les études d'ingénierie dans la partie maritime seront réalisées par la filiale de la société aux Pays-Bas, Itecsea BV. Celles liées à l'impact social et environnemental du mégaprojet et à l'acquisition des terrains seront réalisées par le bureau londonien, explique l'entreprise australienne, ajoutant que ses filiales en Afrique et en Inde conseilleront sur l'opération. Quant aux études liées à la partie terrestre du gazoduc, les filiales de WorleyParsons au Royaume-Uni et en Espagne vont définir le potentiel d'utilisation des énergies renouvelables pour alimenter le gazoduc et réduire l'utilisation du charbon. Enfin, le cabinet de conseil de la société, Advisian, explorera l'accélération de l'électrification et la faisabilité de l'autosuffisance énergétique dans la région. D'un coût total de 25 milliards de dollars, ce mégaprojet, géré par l'Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite du roi Mohammed VI au Nigéria.