L'amélioration des conditions climatiques depuis début mars et le retour d'une bonne pluviométrie a entrainé un changement positif de l'évolution de la campagne agricole, indique le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, dans un communiqué ce lundi. En effet, la période allant du 1er mars au 22 avril a été marquée par une bonne répartition des pluies et un cumul pluviométrique moyen national en hausse de 44% par rapport à la moyenne des 30 dernières années, pour atteindre 102 mm. À la même date, en 2021, le ministère souligne que le cumul était de seulement 54 mm. Les cultures de céréales ont alors repris dans le Nord du pays à partir de la Haute Chaouia, Casablanca, Rabat, Fès-Meknès, le Loukkos et les montagnes, ajoute-t-on, permettant un certain rattrapage pour les cultures d'automne. La superficie globale programmée pour les cultures de printemps en bour, hors maraichage, est d'environ 272 000 hectares (ha), enregistrant une hausse de 20% par rapport aux réalisations de la campagne précédente. Près de 220 000 ha de cette superficie globale sont consacrées aux principales grandes cultures de printemps (pois chiche, maïs, tournesol, haricot sec), le reste étant occupé par d'autres cultures mineures. La superficie de ces grandes cultures de printemps atteint actuellement 211 000 ha, soit 97%. Le maïs grain s'attribue 110 380 ha (+16%), devant le pois chiche avec 64 712 ha (+4%), le tournesol (28 447 ha, +49%) et le haricot sec en hausse de 14% à 8 183 ha. Les semis des cultures maraichères de printemps sous irrigation ont atteint pour leur part près de 50 000 ha, soit 62% du programme prévisionnel (80 000 ha). Les taux de réalisation pour les principales espèces sont de 50% pour la pomme de terre, 68% pour l'oignon, 39% pour les carottes et navets, 72% pour la courge et courgette, 41% pour la pastèque et 37% pour le melon. La production permettra de couvrir les besoins de consommation du marché local en produits maraichers pendant la période estivale, estime le ministère. Quant au cheptel, soutenu par la distribution d'aliments subventionnés aux éleveurs, l'abreuvement du cheptel et les campagnes préventives de traitement et de vaccination, se trouve dans un bon état sanitaire, ajoute-t-on.