L'obsession marocaine du pouvoir algérien n'a pas de limite. En témoigne la décision prise le 19 avril, par la compagnie publique Air Algérie de limoger sa directrice marketing, Mme Nahla Benbelkacem, indique un média algérien. La désormais ex-responsable a eu le tort de publier, sur la page officielle Facebook du département marketing de la société, un poste destiné à vanter la destination touristique de Tlemcen. La ville est «fière de son glorieux et prospère passé, de ses monuments hispano-marocains et de son cachet andalou. Tlemcen «ville de l'art et de l'Histoire», appelée : «La perle du Maghreb arabe»», a-t-elle écrit. Des propos plutôt anodins pour tout connaisseur de l'histoire de Tlemcen mais qui ont suscité l'ire de la direction d'Air Algérie. Coupable, selon eux, d'une faute grave, Mme Benbelkacem a fait l'objet d'un interrogatoire au sujet de sa publication avant son renvoi. La foudre des responsables de la compagnie aérienne a également frappé «l'agence de communication Ganfood, filiale algérienne de Havas Group, un groupe français de conseil en communication, dont le contrat avec Air Algérie a été résilié», rapporte la même source. Et de préciser que «selon des sources au fait du dossier, même la présidence de la République s'était intéressée au sujet». Pour rappel, la «Nouvelle Algérie» du président Tebboune avait ordonné, en mai 2021, la «résiliation immédiate» des contrats avec des sociétés marocaines. Suite au déclin de l'empire ottoman et après l'occupation d'Alger par la France, des tribus de Tlemcen avaient prêté allégeance au sultan marocain, Moulay Abderrahmane (1822 – 1859).