La Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a affirmé, ce lundi, que le transfèrement du détenu Omar Radi de la prison locale de Ain Sbaâ vers la prison de Tifelt 2 a été motivé par la volonté de prévenir une situation de surpopulation carcérale. Dans une mise au point relayée par la MAP, la DGAPR a expliqué qu'il s'agit d'éviter une situation d'encombrement surtout que le prisonnier en question a fait l'objet d'un jugement en appel, un fait qui entraîne son transfèrement vers un autre établissement pénitentiaire. La prison locale Ain Sbaâ I est un établissement spécialisé au maintien en détention préventive, d'où il devrait être transféré vers un autre établissement toute personne condamnée en dernier ressort. Ain Sbaâ I compte actuellement plus de 9 000 détenus, soit la plus que le double de sa capacité de 4 500 personnes, explique la délégation, qui fustige par ailleurs les «allégations mensongères» du père du détenu et de «certaines parties au nom de la défense des droits humains». Maroc : Le journaliste Omar Radi transféré de la prison de Casablanca à celle de Tiflet «La délégation générale a assuré que la décision de transfèrement, qu'elle a pris en considération de la proximité avec le lieu de son domicile, situé à Rabat, tel que mentionné dans son dossier pénal, intervient après l'annonce du verdict en appel à l'encontre du détenu. La personne en question a également pu contacter ses proches aussitôt après son arrivée à l'établissement d'accueil pour leur notifier de son transfèrement, et ce conformément à la loi», poursuit la mise au point. La DGAPR va même jusqu'à estimer que «le fait d'invoquer sa maladie chronique par sa famille reste "peu sérieux et sans aucun lien avec la réalité"», en assurant que «le staff médical du nouvel établissement poursuivra la supervision de son état de santé avec possibilité d'évacuation à l'hôpital le cas échéant». «La campagne orchestrée par la famille du détenu et certaines parties n'a en fait d'autre finalité que de faire pression sur l'administration pénitentiaire en faisant circuler des mensonges et des données sans fondement, alors que la décision de transfèrement s'applique dans tous les cas similaires sans discrimination et loin de toute logique de complot, contrairement à ce que cherchent à faire croire les parties précitées», conclut-elle.