La Commission centrale de discipline (CCD) de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a annoncé, ce lundi, des sanctions à l'encontre de l'AS FAR et du Mghreb de Fès, suite aux émeutes et actes de vandalisme ayant suivi ce match, dimanche, au Complexe Sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat. Ainsi, «sur la base des rapports de la Commission centrale de discipline concernant le match mentionné et après l'examen des vidéos documentant les émeutes qui ont eu lieu pendant le match et les malheureux événements non sportifs qui ont suivi et qui affectent la réputation du football dans notre pays», la commission a décidé de sévèrement sanctionner les deux clubs. Ainsi, pour l'AS FAR, le club sera privé de ses spectateurs et jouera donc «sans public pour le reste des matchs de la saison sportive en cours». La commission justifie cette décision par «la gravité des actes commis par les supporters de l'équipe qui ont laissé des blessures plus ou moins graves parmi les membres de la force publique et les supporters, et provoqué pertes matérielles aux équipements et installations du stade». L'équipe écope aussi d'un total de 120 000 dirhams suite aux jets par son public de fumigènes et de projectiles et d'avoir envahis la pelouse. Elle se chargera aussi des réparations des dégâts causés au complexe sportif Prince Moulay Abdallah et à ses équipements et matériels. Quant au Maghreb Fès, l'équipe de la capitale spirituelle est privée de son public pendant les deux prochains matchs, outre trois amendes d'un total de 120 000 dirhams pour jets de projectiles, de fumigènes et d'objets durs et envahissement de la pelouse par son public. Dimanche, des actes de vandalisme ont éclaté au complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat, à la fin du match ayant mis aux prises l'AS FAR et le Maghreb de Fès pour le compte des 16e de finale de la Coupe du Trône de football 2020-2021. Les opérations sécuritaires lancées par la préfecture de police de Rabat dans la foulée de ces actes ont permis l'interpellation de 160 individus, dont 90 mineurs, pour leur implication présumée dans ces évènements de vandalisme, le port d'armes blanches, l'ébriété manifeste, le jet de pierres couplé à la dégradation de biens publics et privés, outre l'incendie d'un véhicule. Suite à ces actes, 85 policiers, 18 éléments des forces auxiliaires et 57 supporteurs ont été blessés à différents degrés.