Fitch Ratings a récemment réalisé un examen par les pairs des banques marocaines sous sa couverture, représentant environ 77 % des actifs du système bancaire marocain. Les banques sont Attijariwafa Bank (AWB), Bank of Africa (BOA), Credit Immobilier et Hotelier (CIH), Société Générale Marocaine de Banques (SGMB) et Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie (BMCI), indique-t-elle dans un communiqué. Ainsi, la cote nationale à long terme de AWB a été rehaussée à AA (mars)/Stable, ce qui reflète son bilan prolongé en matière de rendement résilient, en particulier au cours du récent cycle, soutenu par un profil d'entreprise stable et diversifié et une croissance prudente. La notation nationale d'AWB est supérieure d'un cran à celle des banques locales, mais inférieure aux filiales des grands groupes bancaires français, de SGMB et de BMCI, car elles bénéficient d'un soutien potentiel de leurs actionnaires étrangers, explique Fitch. Celle-ci rappelle que la revue l'a également conduit à revoir ses perspectives sur l'environnement opérationnel des banques marocaines qui passe de négatif à stable. «Cela reflète notre opinion selon laquelle les risques liés à la pandémie dans le contexte opérationnel se sont suffisamment atténués avec l'ouverture de l'économie et des marchés d'exportation du Maroc, et que, malgré les risques dominants, les cinq banques continueront d'offrir des mesures financières résilientes en 2022», note l'établissement de notation. «La qualité des actifs des cinq banques est restée conforme à nos attentes, soutenue par les mesures globales de soutien prises par les autorités en 2020. Bien que les mesures d'allégement de la dette aient pris fin en 2021 pour la plupart des emprunteurs, la qualité de l'actif des banques a été soutenue par une forte reprise de la croissance du PIB, estimée par Fitch à 6,2% en 2021.» Pour l'année 2022, les préoccupations de l'établissement «portent sur une croissance économique plus faible que prévu (Fitch prévoit une croissance du PIB de 3,2 %), un ralentissement de la reprise dans le secteur vital du tourisme du pays, une inflation élevée (1,8 % en 2022) et un taux de chômage élevé soutenu (11,2 % en 2022)», conclut le communiqué.