La militante pro-Polisario Sultana Khaya a refusé, lundi, de recevoir une délégation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), venue l'écouter suite à des allégations selon lesquelles elle serait victime de violations des droits de l'Homme. Une vidéo diffusée par des médias locaux et réseaux sociaux a montré comment la Sahraouie n'a pas accepté d'accueillir cette délégation ou de leur ouvrir la porte de son domicile à Boujdour, en se contentant de leur brièrement parler une fenêtre sur le toit de la maison. Selon des sources de la Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH) de Laâyoune-Sakia El Hamra, la délégation du CNDH a rencontré des membres de la famille de Sultana Khaya pour leur expliquer la nature de leur mission purement objective, impartiale et professionnelle visant l'enquête et le suivi des allégations de violations des droits de l'Homme à l'égard de la Sahraouie. La délégation était composée d'Abdelmajid Belghzal, conseiller de la présidente du Conseil, de Taoufiq Al Bardiji, président de la CRDH de Laâyoune-Sakia El Hamra, de Mourad Erraghib, chef du cabinet de la présidente du CNDH, de Abderrafie Hamdi, directeur du monitoring et de la protection des droits de l'homme au CNDH, en plus de Fadila Ait Boughima, docteur, professeure et spécialiste en médecine légale. La mission de la délégation du CNDH à Boujdour s'inscrit en droite avec la philosophie du Conseil visant la promotion et la protection des droits humains dans toutes les régions du Maroc. A rappeler que le Conseil de sécurité des Nations Unies avait à maintes reprises salué le rôle des Commissions régionales des droits de l'Homme (CRDH) à Laâyoune et Dakhla.