Le Maroc a inauguré sa première base de défense anti-aérienne, d'une superficie de 42 000 m2. Elle est située à une cinquantaine de km au nord de Rabat à Sidi Yahya El Gharb, indique le site Defensa. L'installation militaire a déjà accueilli le premier lot du système chinois de défense anti-aérienne FD-2000B commandé en 2017 et elle se prépare à recevoir l'autre système à moyenne portée Sky Dragon 50, également acquis auprès de la Chine en 2017, rappelle la même source. Outre un point de lancement circulaire fixe d'un diamètre de 170 m2, la base compte des hangars de réparation du matériel, des sièges administratifs et des casernes. Cette inauguration marque un tournant dans la politique de défense du royaume. Auparavant, le Maroc pariait exclusivement sur la force de frappe de ses avions de chasse, notamment les F-16, pour assurer sa défense aérienne. Actuellement, la menace en provenance de l'Ouest l'a poussé à se doter d'une base dédiée essentiellement à l'interception de missiles balistiques. À noter que quelques semaines après la rupture des relations avec Rabat actée le 24 août, Alger a reçu les premiers échantillons des systèmes de missiles anti-aériens russes S-400 Triumph, annonçaient des médias russes en septembre dernier. Le Maroc a, par ailleurs, manifesté un intérêt à acquérir des missiles Patriot. Néanmoins, son processus de validation par les deux Chambres du Parlement américain risque de prendre du temps. En témoigne le retard pris pour la commande annoncée le 10 décembre 2020, d'au moins quatre gros drones aériens sophistiqués de type SeaGuardian MQ-9B fabriqués par la compagnie General Atomics. En attendant le feu vert des parlementaires américains, le royaume pourrait se tourner vers les missiles israéliens Barak-8. Un dossier qui aurait fait l'objet de discussions lors de la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, à Rabat les 24 et 25 novembre.