La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi fournir un prêt de 450 millions de dollars au Maroc pour soutenir des réformes clés de gouvernance dans le cadre de la stratégie ambitieuse du gouvernement visant à moderniser le secteur public. Depuis plusieurs années, souligne la Banque, le Maroc s'engage dans des réformes de grande envergure pour améliorer la performance globale du secteur public et l'engagement citoyen-état, notamment avec le Programme de performance du secteur public qui vise à améliorer la performance et la transparence des opérations gouvernementales et de la prestation de services. «Pour les citoyens marocains, la qualité et la transparence des services publics est une priorité de développement fondamentale pour favoriser la confiance et améliorer la rapidité et la qualité des procédures administratives. Ce programme soutiendra des mesures clés pour aider à maximiser l'impact de la stratégie du gouvernement et à moderniser le modèle de prestation de l'administration publique», a déclaré Jesko Hentschel, directeur de la Banque mondiale pour le Maghreb. Construit autour de trois axes, le programme vise tout d'abord à améliorer l'efficacité et la transparence des dépenses publiques et de l'allocation des ressources, En ce sens, Klaus Decker, spécialiste principal du secteur public souligne que «s'attaquer aux dépenses inefficaces est une priorité pour le gouvernement du Maroc. L'objectif est de lier les budgets à des résultats mesurables et de faire avancer le programme de régionalisation». Dans le second axe, le programme cherchera à améliorer le recouvrement des recettes et la conformité fiscale alors que les administrations publiques font face à des politiques fiscales complexes qui se traduit par des écarts d'imposition et la réduction de la capacité de financement des principaux programmes de développement. Pour son troisième axe, le programme se concentrera sur l'amélioration des fondements de la transformation numérique en connectant numériquement les administrations publiques et en encourageant la production et la publication de données selon un principe d'accès ouvert. «La numérisation de l'administration publique est essentielle pour améliorer la prestation des services publics, en particulier dans les zones reculées», insiste en ce sens Arthur Foch, spécialiste principal du développement numérique.