Le gouvernement espagnol manifeste désormais publiquement sa préoccupation quant à l'absence de l'ambassadrice du Maroc à Madrid, Mme. Benyaich. Une position exprimée, ce jeudi 9 décembre, lors d'une interview accordée à Radio COPE par le ministre de l'Agriculture, la Pêche et l'Alimentation, Luis Planas. Tout en reconnaissant qu' «en ce moment, les relations fonctionnent», il a souligné que l'absence de l'ambassadrice marocaine «est quelque chose qui surprend un peu dans ce contexte». Sur un ton diplomatique, Planas s'est dit convaincu que le Maroc et l'Espagne «sont évidemment soucieux» d'avoir des relations diplomatiques, mais aussi des relations économiques, sociales et culturelles qui soient «bonnes et intenses». Le 18 mai, soit 30 jours après l'hospitalisation en catimini de Brahim Ghali à Logroño, le Maroc rappelait pour consultation son ambassadrice en Espagne. Sept mois après cette décision, la diplomate marocaine n'a pas repris ses quartiers à Madrid, suscitant des doutes et des interrogations chez le voisin ibérique sur le processus de normalisation. En effet les voix qui pariaient sur une reprise rapide des relations avec le Maroc dans le sillage du limogeage, en juillet dernier, de l'ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, commencent à réviser leur optimisme. Les contacts officiels entre José Manuel Albares et Nasser Bourita se limitent jusqu'à présent à deux appels téléphoniques. Le premier en septembre et le deuxième en octobre, lorsque le chef de la diplomatie marocaine a informé son homologue espagnol de son absence à la réunion ministérielle de l'Union pour la Méditerranée, organisée à Barcelone.