Les résultats d'une étude visant à évaluer l'impact de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sur l'économie marocaine ont été, mercredi à Rabat, au centre d'une conférence tenue à l'initiative du Policy Center for the New South (PCNS), de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) et de l'Agence française de développement au Maroc (AFD). Menée par la DEPF, en partenariat avec l'AFD et avec l'appui technique d'International Food Policy Research Institute (IFPRI), cette étude vise à évaluer les impacts potentiels de différents scénarios d'intégration africaine sur l'économie marocaine et à prospecter les réponses de politiques publiques à même de maximiser les retombées de la future zone de libre échange panafricaine, indique un communiqué. Réalisée selon une démarche de partenariat entre pairs, de co-construction et de mobilisation des experts internationaux de l'IFPRI et nationaux de la DEPF, cette étude s'est basée sur des techniques avancées en matière de modélisation. Elle avait pour objectif d'évaluer l'impact de la ZLECAf sur l'économie marocaine en termes de flux de commerce, d'activité et d'agrégats macroéconomiques, tout en simulant différents scénarios de libéralisation tarifaire et de réduction de mesures non tarifaires. Toutes les interventions ont mis en exergue l'importance de la ZLECAf qui offre à l'Afrique une occasion sans précédent d'harmoniser son environnement commercial et présente un réel espoir de développement à long terme, établissant l'une des plus grandes zones de libre-échange du monde. Christian Yoka, Directeur Afrique de l'AFD, a notamment insisté sur l'enjeu de la coopération panafricaine pour installer une zone de libre échange commercial, ainsi que sur le rôle clé des institutions régionales pour la coordination des politiques commerciales. Par ailleurs, il a souligné que l'agenda ZLECAf ouvre de nouvelles opportunités d'investissement en Afrique, qui participeront à la diversification du tissu économique et à l'internationalisation des PME, voire des TPE. Cette rencontre s'est enrichie par la participation de hauts responsables des départements ministériels concernés, des représentants d'organismes internationaux comme l'Union Européenne, la Banque Mondiale, la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies ; de praticiens en provenance de plusieurs institutions nationales comme l'Institut royal des études stratégiques ou le Conseil économique social et environnemental ; ainsi que du monde académique.