L'Algérie doit accueillir le prochain sommet ordinaire de la Ligue arabe, prévu en mars 2022. Un rendez-vous qui devait avoir lieu en 2020 mais reporté à cause de la pandémie du Covid-19. A quelques mois de la tenue de cette grande messe, le pouvoir algérien entend imposer son propre agenda politique aux autres pays de la Ligue arabe. «Le sommet arabe prochain sera le sommet de la solidarité interarabe et le soutien de la cause palestinienne et du peuple sahraoui», a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Pour rappel, la Ligue arabe n'a jamais examiné le conflit du Sahara occidental. Malgré leurs profondes divergences, le Maroc et l'Algérie ont veillé, depuis plus de cinq décennies, à éloigner ce dossier des programmes des réunions des chefs d'Etats de la région et le confier dans un premier temps à l'Organisation de l'unité africaine, puis aux Nations unies. Le secrétaire général de la Ligue arabe a répondu mardi à la lettre du ministre algérien des Affaires étrangères, portant sur l'affaire des camions détruits près de Bir Lahlou. Dans son message adressé à Ramtane Lamamra, l'Egyptien Ahmed Aboul Gheit s'est contenté d' «exprimer sa préoccupation face aux développements» que connait la région, appelant les deux parties «à faire preuve de retenue et d'éviter l'escalade».