Garde civile a arrêté, cette semaine, six personnes à Ceuta et dans la province de Malaga - un homme et cinq femmes, dont une de nationalité marocaine – pour avoir formé un réseau criminel s'activant dans l'immigration irrégulière entre l'enclave et la péninsule espagnole. Selon OK Diario, les six personnes sont accusées de crimes contre les droits des citoyens étrangers, appartenance à une organisation criminelle et falsification de documents. Les détenus, impliqués à des degrés divers dans l'organisation, ont facilité la traversée du détroit de Gibraltar pour des migrants marocains munis de faux papiers. Le réseau s'est activé dans la localisation des migrants d'origine maghrébine -adultes et mineurs- en leur proposer une traversée de Ceuta vers Algésiras (Cadix) pour des montants variant entre 2 000 et 5 000 euros. Pour ce faire, les membres du réseau utilisaient des documents d'identité nationale d'habitants de Ceuta «avec une grande ressemblance physique» pour permettre à leurs clients de contourner les contrôles de documentation établis à la fois à l'héliport et à la gare maritime de la ville autonome. Le commandement de la Garde civile de Ceuta indique que le réseau était très actif depuis 2020 mais a réduit son activité criminelle présumée «très probablement en raison des restrictions de mobilité liées à la crise sanitaire». Toutefois, après l'arrivée massive de Marocains dans la ville en mai et l'amélioration des conditions météorologiques, le réseau a repris ses activités, faisant appel à des bateaux de plaisance pour transporter les migrants de manière irrégulière vers la péninsule. Les membres du réseau sont également soupçonnés d'être liés au naufrage d'embarcations transportant une douzaine de migrants, survenu en septembre dernier.