A environ 8 km de Sebta, une embarcation transportant 10 Marocains a été secourue, dimanche, par le service maritime de la Garde civile espagnole et la Croix-Rouge, rapporte El Faro Ceuta. Les gardes maritimes espagnols ont localisé 10 marocains sur le navire, à environ 8km de Sebta, sans pouvoir déterminer si ils étaient parties de la côte marocaine ou de Sebta. Ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge qui a rassuré qu'ils sont en bonne santé.
Ce sauvetage était le deuxième de la journée après que les sauveteurs espagnols ont secouru, dans les mers du détroit de Gibraltar, deux migrants tentant de se rendre à Cadix à la nage.
En outre, deux navires qui abritaient un total de 21 Marocains ont été également secourus ce lundi matin. Les individus auraient d'abord rejoint Sebta avant d'essayer de se rendre sur le continent européen par le détroit de Gibraltar.
Des centaines de Marocains de l'enclave espagnole de Sebta vivent dans la rue ou dans des centres de détention.
La situation a provoqué la frustration des autorités locales de l'enclave, appelant à un processus de rapatriement rapide pour renvoyer les migrants irréguliers chez eux.
Certains migrants, dont des mineurs et des femmes, sont arrivés à Ceuta dans le cadre d'un processus de migration irrégulière de masse en mi-mai.
Le gouvernement espagnol a donné à l'enclave de Sebta un délai de six mois pour rapatrier des centaines de mineurs marocains résidant dans la ville.
Salvadora Mateos, délégué du gouvernement à Sebta, a déclaré plus tôt ce mois-ci que « ces enfants doivent être avec leurs familles et dans leur pays ou assistés par une entité qui les protège, comme cela se fait à Ceuta, mais dans son pays ».
Le gouvernement espagnol prévoit d'embaucher des personnes pour aider à traiter les documents administratifs liés aux cas des mineurs. Il envisage également d'embaucher au moins une douzaine de travailleurs sociaux du Service public de l'emploi de l'Etat (SEPE). Des traducteurs en darija seront également embauchés pour faciliter la communication avec les migrants.