La publication du «World Investment Report 2012» par la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) est officielle depuis hier jeudi. Dans la matinée à l'Agence Marocaine de Développement des investissements (Invest in Morocco) sis à Rabat, le directeur de la promotion des Investissements Ahmed Fassi Fihri en compagnie de son équipe a procédé à une présentation de ce rapport annuel couvrant les dernières tendances des Investissements Directs Etrangers dans le Monde. Le Maroc, très bon élève enregistre des résultats très positifs. Comme à l'accoutumée depuis 1991, les dernières données et les tendances mondiales sur les Investissements Directs Etrangers sont disponibles pour l'année 2011 dans la 22e édition du World Investment Report. Globalement pour l'année 2011 écoulée, les flux d'IDE entrants ont dépassé la moyenne annuelle d'avant crise estimée à 1473 MM$. Ils ont ainsi atteint 1524 milliards de dollars et augmenté de 16% malgré le contexte économique international. La hausse de 2010 (1309 milliards de dollars) s'est donc confirmée indiquant un signal positif. Les fonds souverains gèrent 5000 MM$ d'actifs dans le monde mais participent très peu aux Investissements Directs Etrangers puisqu'estimés à 150 millions de dollars dont 25% dans les pays développés. A l'échelle mondiale, les IDE vont se stabiliser autour de 1600 MM$ en 2012, augmenter à 1800 MM$ pour l'année 2013 avant d'atteindre l'année suivante les 1900 sauf en cas de crise macro-économique majeure. Quant aux projets Greenfield dont la valeur avait diminué pendant 2 années consécutives, ils dominent tout de même et se sont maintenus en 2011 à 904 MM$. Les Fusions et Acquisitions ont tiré la croissance en 2011 avec une augmentation de 53% pour atteindre 526 MM$. Au Maroc, la part des projets Greenfield demeure prépondérante comparée aux Fusions et Acquisition. Le Maroc très bon élève... Grâce à sa stabilité politique et à sa politique agressive d'attraction des investissements, le Royaume enregistre une excellente performance puisqu'en 2011, le flux net des IDE entrants soit ce qui reste dans le pays après soustraction totale a atteint 2,52 MM$ en hausse de 60% par rapport à 2010 (1,57 MM $). Le Maroc a représenté 33% des flux des IDE à destination d'Afrique du Nord contre 10% en 2010 contre 6% des IDE à destination du continent Africain. L'indice de contribution des IDE élaboré par la CNUCED classe les pays sur la base du poids des IDE et des filiales étrangères dans leurs économies en terme de valeur ajoutée, emploi, salaires, revenus fiscaux, exportations entre autres. Le succès de l'économie marocaine le place ainsi sur la même longueur d'onde que la Roumanie qui tire vers le bas à en croire l'analyse de l'impact des Investissements Directs Etrangers dans le développement économique. «Il nous faut prendre en considération les recommandations de la CNUCED. En plus de poursuivre notre bonne politique économique en consolidant nos alliances Françaises et Espagnoles et en tablant également sur une diversification de nos partenaires. L'AMDI s'active à placer une confiance chez les industriels Allemands, les investisseurs tant Italiens que Coréens ou encore Américains et Africains», confie Ahmed Fassi Fihri. ... Cartonne dans la zone UMA Malgré un contexte économique international peu favorable, une évolution comparative des flux d'IDE place le Royaume en tête dans la zone de l'Afrique du Nord comprenant selon la définition de la CNUCED la Jordanie, Tunisie ou encore l'Egypte. Bien que l'Egypte ait toujours attiré les investisseurs chinois par exemple, 2011 est une mauvaise année pour elle puisque les changements importants dans le pays ont conduit à un flux d'IDE négatif soit – 108%. Une situation jugée quasiment «normale» selon Ahmed Fassi Fihri et qui profite au Maroc puisqu'il arrive s'accapare 39% des IDE de la région. Par ailleurs, après trois années successives de baisse, le flux net a atteint près de 26 milliards de dirhams, soit une hausse de 60%.