L'année qui court sera quand même une année satisfaisante s'agissant des Investissements directs étrangers (IDE) a affirmé le directeur par intérim de l'Agence marocaine du développement des investissements (AMDI) au cours d'une conférence de presse qui a suivi sa présentation des grandes lignes du nouveau rapport de la CNUCED sur l'état de la participation du capital extra-national dans la croissance dans le monde jeudi à Rabat. Ahmed Fassi Fihri qui est en même temps directeur des investissements à l'AMDI a précisé que ce qu'ont rapporté certains médias sur une baisse des IDE de 8% au Maroc au cours du semestre écoulé a trait aux recettes globales quand les flux nets obtenus en soustrayant les sorties des entrées donne un chiffre de seulement 2%. Outre le fait que c'est la plus belle performance dans la région, il a estimé que ces flux nets ne tiennent pas compte des opérations exceptionnelles que sont l'établissement de l'avionneur Bombardier à Nouaceur -où il vient de trouver un terrain- et la récente prise de participation étrangère dans le capital de BMCE Bank. Le directeur par intérim de l'AMDI a également jugé que l'attractivité du Maroc va croissant et que pour l'améliorer à court terme une stratégie de diversification a été mise en œuvre non seulement en direction des partenaires traditionnels que sont la France et l'Espagne, mais encore vers l'Allemagne, la Grande Bretagne et l'Italie. Ahmed Fassi Fihri a également cité comme cibles de cette campagne les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud et l'Inde. Il a considéré qu'outre les secteurs traditionnels du tourisme et des infrastructures, les activités de production d'automobiles et de l'électronique. Ces perspectives lui ont fait dire que le profil du Maroc est en train de changer à l'international et qu'il est de plus en plus perçu par le capital international comme un foyer émergent d'activités industrielles rentables. Le directeur des investissements à l'AMDI a annoncé qu'une quarantaine de discussions avancées ont été menées avec des opérateurs espagnols et français, s'est aussi félicité de ce que l'indice qui mesure l'impact des IDE sur le développement durable au Maroc soit l'une des plus hauts au monde. En 2011, a-t-il précisé le flux net des IDE entrants a atteint le montant de 25,6 milliards de dirhams ce qui, bien que constituant un recul par rapport aux 35,1 enregistrés en 2010, n'augure pas d'un tassement de ce type d'investissements car ils sont en train de se redresser à l‘échelon internationale actuellement. Pour la 1ère fois depuis la crise de l'immobilier aux Etats-Unis qui s'est transformée en crise financière, puis économique avant de devenir celle de la dette souveraine, les IDE repartent à la hausse, a-t-il déclaré en substance, laissant entrevoir une nouvelle reprise au Maroc. Prenant appui sur ces perspectives, Ahmed Fassi Fihri s'est félicité de ce qu'au «Maroc, la part des projets Greenfield (créations d'entreprises) de meure prépondérante comparée aux fusions et acquisitions (prises de participation dans le capital d'unités déjà existantes)». Il a également jugé de particulièrement satisfaisant le niveau du stock des IDE qui a atteint 46,3 milliards de dirhams à fin 2011, soit 46,2% du PIB. Il a jugé que cette performance fait du Maroc le leader de la catégorie dans la région.