* La CNUCED livre son rapport 2009. * Pour la même année, les IDE ont reculé dans toutes les régions du monde. * Le Maroc a reçu, en 2008, 2,38 Mds de dollars dIDE. Les flux globaux dInvestissement directs étrangers ont été sérieusement affectés à court terme par la crise économique∞et financière mondiale qui, globalement, a eu des incidences importantes. Dans son dernier rapport relatif à linvestissement dans le monde en 2009, la CNUCED a noté que la crise internationale a sérieusement affecté linvestissement étranger sous toutes ses formes. Même les IDE des fonds dinvestissement ont été touchés par la crise. Elle a affecté négativement les plans dinvestissement des sociétés transnationales à la fois par des canaux directs et indirects. Les flux mondiaux dIDE ont affiché un recul important passant de 1,980 Md de dollars, en 2007, à 1,7 Md de dollars en 2008. Cest au cours de lannée 2008 que les flux dIDE avaient commencé à fléchir. «Ils devraient passer à moins de 1,200 Md de dollars en 2009, avant de se redresser légèrement en 2010 à environ 1,4 Md de dollars et dévoluer en 2011 à quelques 1,800 Md de dollars», apprend-on dans ledit rapport. La crise a changé la donne Reste que le recul global de 2008 ne sest pas manifesté de la même manière pour les trois groupements économiques. Toutefois, en 2009 les IDE ont reculé dans toutes les régions du monde. Daprès Souraya Ouali, de lAgence Marocaine de Développement des Investissements, les IDE liés aux fusions & acquisitions ont été largement affectés par la crise. Après cinq ans deuphorie, les ventes par F&A internationales ont baissé de 39%. En Europe, ces opérations ont diminué de 56% et au Japon de 43%. Dans certains cas, la restructuration de la société mère a entraîné le remboursement des prêts en cours par les filiales étrangères et une réduction des flux nets de capitaux intragroupes entre la société mère et ses filiales étrangères. Aussi, la baisse des bénéfices des filiales étrangères a-t-elle entraîné une diminution des bénéfices réinvestis, doù une chute de 46% des IDE en provenance des pays développés au premier trimestre de 2009. A noter par ailleurs que les cessions de sociétés étrangères à dautres sociétés ont représenté près du tiers de toutes les opérations de F&A internationales. Ce phénomène a accentué la contraction des flux dIDE et ce pour plusieurs motifs : réduction des coûts de fonctionnement, abandon dactivités non essentielles Pour lannée 2009, les perspectives sont maussades au vu de la diminution de 44% des entrées dIDE dans le monde au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de lannée précédente. Les entrées dIDE devraient tomber en dessous de 1,200 Mds de dollars. A court terme, avec la poursuite de la récession mondiale en 2009, les sociétés transnationales semblent hésitantes et peu enclines à élargir leurs opérations internationales. Les priorités des investisseurs ont changé avec la crise sachant quils donnent maintenant la priorité à des marchés traditionnels comme le secteur agricole. Il est aussi probable que les Etats-Unis, la Chine, lInde, le Brésil et la Fédération de Russie soient les premiers à voir reprendre les lIDE. Les secteurs moins sensibles au cycle conjoncturel et opérant sur des marchés où la demande est stable (agro-industrie) et ceux qui ont des perspectives de croissance à plus long terme (secteur pharmaceutique) seront sans doute le moteur de la prochaine expansion des IDE. Selon WIR 2009 de la CNUCED, le Maroc a reçu en 2008, 2,38 Mds de dollars dIDE. En matière de flux dIDE entrants, le Maroc avait accusé un léger repli, soit 2,38 Mds de dollars en 2008 contre 2,80 en 2007. Le Maroc recule ainsi de la 5ème place en 2007 à la 8ème. Pour ce qui est des flux dIDE sortants, à savoir les investissements marocains à létranger, le Maroc est classé 3ème en 2007 et 6ème en 2008. La France maintient sa position de premier investisseur au Maroc pour la 5ème année consécutive, avec 10.070,3 MDH, en 2008, contre 14.273,9 MDH en 2007. LEspagne rétrograde à la 3ème place devant les EAU. Par ailleurs, on remarque que les flux dIDE au Maroc semblent se détacher progressivement de la privatisation dans la mesure où plusieurs secteurs économiques ont connu une bonne progression en dehors des opérations de privatisation qui dopaient auparavant linvestissement. La part de la privatisation dans les IDE pour les années 2006, 2007 et 2008 a connu son plus faible taux, soit respectivement 15,8%, 7% et 0% en 2008. Entre 2000 et 2008, lessentiel des sorties des investissements marocains sont en Afrique francophone (Afrique de lOuest). Les principaux secteurs investis sont : le commerce, le BTP, limmobilier, lindustrie pharmaceutique, le secteur bancaire, les télécoms, le tourisme