Février 2011, Genève abritait des pourparlers entre Maroc et le Polisario. Elle se concluait sur l'annonce de mesures à même de renforcer la confiance. Septembre de la même année, le Portugal accueillait, une rencontre sur «la culture hassanie». Du 3 au 6 juillet, les Açores est le lieu d'une réunion sur, cette fois-ci, «le rôle de la femme sahraouie dans la société.» Depuis le mardi, le Polisario et le Maroc prennent langue aux îles Açores. La réunion, placée sous l'égide du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), s'inscrit dans le programme, initié en 2004, visant le renforcement des mesures de confiance entre les deux parties. Cette rencontre, la deuxième du genre après celle de septembre 2011 que le Portugal (mais c'était à l'île de Madère) avait également accueilli, se tient à l'abri des médias jusqu'au 6 juillet. Elle connaît essentiellement la participation de dix-sept habitants des camps de Tindouf et seize de Laayoune avec une forte présence féminine. Le thème étant «le rôle de la femme sahraouie dans la société». La réunion de cette année se tient dans un contexte de blocage des négociations entre le Maroc et le Polisario. Une situation due essentiellement au retrait de la confiance de Rabat en l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross. Le HCR se cherche un rôle Ces rencontres qualifiées de «culturelles» ont peu d'influence sur le cours des pourparlers entre les deux parties. C'est un moyen pour le HCR de montrer qu'il a un rôle à jouer dans le conflit. En effet, des résolutions de la réunion de Genève, février 2011, entre le Maroc et le Polisario, ces réunions tiennent encore la route alors que le programme des visites terrestres n'est plus d'actualité. Force est de constater que sur le dossier du Sahara, la marge de manœuvre de cet organisme onusien est très réduite. Contrairement aux autres camps de réfugiés dans le monde où le HCR est responsable, ceux de Tindouf échappent complètement à son contrôle. Placés sous l'autorité directe des militaires algériens et des milices du Polisario, le HCR se contente de jouer les seconds rôles. Jusqu'à présent, en dépit des nombreuses demandes, dont les deux dernières résolutions du conseil de sécurité sur le Sahara de 2011 et 2012, pour procéder à un recensement de la population des camps, les responsables du Haut-commissariat aux réfugiés se heurtent toujours au refus catégorique du gouvernement algérien. Contrairement à la réunion de septembre 2011 à l'île de Madère, celle de cette année a eu le mérite d'être citée par l'agence MAP.