L'Algérie se prépare à la présidence du Sénégal de l'Union africaine en 2022. Hier à Addis-Abeba, le ministre algérien des Affaires étrangères s'est réuni avec le président sénégalais Macky Sall. Les entretiens ont porté sur «les relations bilatérales et les moyens de les renforcer, ainsi que les questions les plus importantes au niveau continental, en prévision de l'accession du Sénégal à la présidence tournante de l'Union africaine l'année prochaine», a écrit Ramtane Lamamra sur Twitter. تشرفت اليوم بمقابلة رئيس جمهورية السنغال، السيد ماكي سال، حيث نقلت له تحيات أخيه الرئيس عبد المجيد تبون، كما استعرضت معه العلاقات الثنائية وسبل تعزيزها وكذا أهم الملفات المطروحة على المستوى القاري، تحسبا لتوليه الرئاسة الدورية للاتحاد الافريقي العام المقبل. pic.twitter.com/owBfUq3ern — Ramtane Lamamra | رمطان لعمامرة (@Lamamra_dz) October 5, 2021 Cette rencontre dans la capitale éthiopienne n'est pas sans rappeler la réunion, du 26 janvier 2021 à Kinshassa, entre l'ancien ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi. Une réunion tenue à seulement deux semaines de l'accession du chef de l'Etat de la RDC à la présidence tournante de l'UA, succédant à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. L'Algérie redoute, en effet, une «paralysie» du mécanisme de la troïka de l'UA sur le Sahara occidental, d'autant que le calendrier des présidents de la Conférence des chefs d'Etat de l'UA ne sert guère ses intérêts. En 2022, le tour de table de la troïka sera complètement occupé part trois pays ayant ouvert des consulats au Sahara et ce, avec l'intégration des Iles Comores qui prendra la place de l'Afrique du sud. A noter que depuis sa création en juillet 2018 au sommet de l'UA en Mauritanie, la troïka africaine sur le Sahara s'est réunie une seule fois, lors du sommet de février 2019 à Addis-Abeba.