Quarante-deux personnes sont mortes et dix autres ont été secourues, mardi matin sur la côte de Dakhla, après le renversement de leur embarcation par les vagues. Les victimes, trente femmes, huit enfants et quatre hommes ont pris le large pendant une demi-heure, après laquelle leur barque est devenue difficile à contrôler. «Une vague a fait chavirer le bateau et la terrible tragédie s'est produite», tandis que «des pêcheurs témoins de la scène ont prévenu la gendarmerie», a indiqué jeudi soir la militante espagnole Helena Maleno Garzón. Sur les dix personnes secourues, six sont des femmes et quatre sont des hommes. L'une des survivantes qui a témoigné du drame est une mère qui a perdu ses deux enfants au cours du naufrage, a ajouté la journaliste et présidente-fondatrice de l'association Caminando Fronteras. «Le corps de sa fille est le seul retrouvé à ce jour. Elle nous dit, effondrée, qu'elle a rendez-vous [vendredi] à la morgue pour l'identifier et que son seul souhait est de l'enterrer dignement», souligne encore Helena Maleno Garzón. ? TRAGEDIA. Mueren cuarenta y dos personas, entre ellas cuarenta mujeres y ocho niñxs en un naufragio en la costa de Dakhla. — Helena Maleno Garzón (@HelenaMaleno) August 5, 2021 Tout en exprimant sa compassion avec les familles meurtries, l'associative a rappelé qu'«à la frontière, des gens font face à la mort tous les jours», d'où son ONG «exige des processus de vérité, de réparation, de justice et de non-répétition». Ce drame est en effet révélé au moment où les familles d'autres migrants ont indiqué sur les réseaux sociaux être sans nouvelles de leurs proches ayant pris le large depuis quelques jours, entre Dakhla et Laâyoune. Par ailleurs, les autorités locales ont rapporté, jeudi, qu'au sud du port de cette ville, trente ressortissants, dont six femmes, ont été sauvés par la Marine royale. Article modifié le 2021/08/06 à 15h45