Depuis mercredi, le ministre algérien des Affaires étrangères est en Ethiopie. Officiellement la visite est placée dans le cadre d'une «médiation» algérienne entre les protagonistes dans le conflit du barrage de la Renaissance (Ennahda), à savoir Addis-Abeba, Khartoum et Le Caire. Ramtane Lamamra a saisi son bref séjour à la capitale éthiopienne, le siège de l'Union africaine, pour se réunir avec le commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, le Nigérian Bankole Adeoye. «Nous avons passé en revue les principaux conflits et crises dans le continent ainsi que les perspectives de leur règlement», a écrit Lamamra sur Twitter. L'entretien a été l'occasion pour le chef de la diplomatie algérien de «réitérer le soutien et la disposition de l'Algérie à contribuer efficacement au renforcement des efforts pour relever les différents défis et consacrer le principe de solutions africaines aux problèmes africains», a-t-il ajouté. Si Lamamra n'a pas détaillé la nature des conflits abordés avec Adeoye, celui-ci en a donné la liste. «Nous avons discuté d'un éventail de situations politiques et sécuritaires en Afrique : de la Libye au Sahel en passant par le Mozambique et les perspectives de leur règlement», a-t-il précisé sur Twitter. Le Nigérian a, une nouvelle fois, évité de mentionner la question du Sahara occidental. En effet, depuis sa prise de fonction en mars dernier, Bankole Adeoye tient à ignorer, du moins publiquement, le différend territorial lors de ses réunions avec des officiels algériens. En témoigne sa rencontre du 16 avril 2021, avec l'ambassadeur algérien en Ethiopie, Salah El Hamdi.