Le directeur général de NSO, Shalev Hulio, a affirmé que son entreprise dispose de «politiques pour se prémunir contre les abus». Dans une interview téléphonique avec The Washington Post, dimanche, après qu'une première série d'articles sur l'entreprise est apparue dans des reportages dans le monde entier, sous le titre du projet Pegasus, le responsable a tenu à défendre sa firme. «Chaque allégation d'abus du système me concerne. Cela viole la confiance que nous accordons aux clients», a déclaré Hulio, en avançant que NSO doit «vérifier chaque allégation». «Nous pourrions constater que certaines d'entre elles sont vraies [et dans ce cas] nous prendrons des mesures énergiques», a-t-il ajouté. En réponse aux questions détaillées du consortium d'enquête, NSO a déclaré qu'elle «surveille la façon dont son logiciel espion est utilisé et annule l'accès au système pour tout client qui en abuse», notant que ce sont les clients et non l'entreprise elle-même, qui «sont responsables de son utilisation». «NSO Group continuera d'enquêter sur toutes les allégations crédibles d'abus et de prendre les mesures appropriées en fonction des résultats de ces enquêtes», indique le communiqué. Dans un communiqué distinct, publié mardi, la firme israélienne a également déclaré qu'elle peut «confirmer qu'au moins trois noms [cités dans l'enquête] ne sont pas, et n'ont jamais été, des cibles ou sélectionnés comme cibles des clients du Groupe NSO». Il s'agit du président français Emmanuel Macron, du roi Mohammed VI et de Tedros Ghebreyesus, directeur général de L'OMS. De plus, «tous les fonctionnaires ou diplomates français et belges mentionnés dans la liste ne sont pas et n'ont jamais été des cibles de Pegasus», a ajouté la ssociété. NSO a expliqué que «la liste divulguée de 50 000 numéros n'est pas une liste de numéros sélectionnés pour la surveillance à l'aide de Pegasus». «l s'agit d'une liste de numéros que n'importe qui peut rechercher sur un système open source pour des raisons autres que la surveillance à l'aide de Pegasus. Le fait qu'un numéro apparaisse sur cette liste n'indique en aucun cas si ce numéro a été sélectionné pour la surveillance à l'aide de Pegasus», précise-t-on encore.