chambre criminelle de première instance de la Cour d'appel de Casablanca a condamné, ce lundi, le journaliste et militant Omar Radi, à six ans de prison ferme. Poursuivi pour «financements étrangers», «atteinte à la sécurité de l'Etat», «viol» et «attentat à la pudeur», la cour l'a ainsi reconnu coupable. La même chambre a également condamné Imad Stitou, poursuivi en liberté provisoire pour «participation à l'attentat à la pudeur d'une femme avec violence» et «participation au viol» à un an de prison, dont six mois en sursis. La cour les a également condamné à payer une indemnisation à la plaignante, soit 200 000 dirhams pour Omar Radi et 20 000 dirhams pour Imad Stitou. Journalist Omar Radi gets a 6 years prison sentence on a very controversial trial criticized by international NGO's as based on trumped up charges. Imad stitou who testified that the sex was consensual gets one year that includes 6 months of a suspended sentence. — Aida Alami (@AidaAlami) July 19, 2021 Des sources sur place ont confié que le jugement a été accompagné par la protestation et le mécontentement du public présent, qui a dénoncé le verdict. Elles soulignent que le journaliste Omar Radi, dans un dernier mot adressé aux juges, a démenti les accusations portées à son encontre, en accusant le procureur du Roi de «partialité», de «fournir des données incorrectes au tribunal» et de n'avoir présenté «aucune preuve» pour le dossier relatif au financement étrangers. Omar Radi a été mis en détention à la prison Oukacha (Casablanca), le 29 juillet 2020, suite à une plainte pour viol. Un chef d'inculpation qui s'est ajouté à l'affaire d'espionnage pour laquelle il a été convoqué à plusieurs reprises par la Brigade nationale de la police judiciaire. Article modifié le 2021/07/19 à 18h22