Les Nations Unies ont fixé la date du 13 mai 2009, comme échéance, pour les pays disposant d'une façade maritime ou d'une plateau continental, d'étendre leurs zones économiques exclusives (ZEE) qui ne dépasse pas généralement de 200 miles (370,4 km), a rapporté le quotidien des Canaries, « El Día ». Le Maroc qui dispose d'une ZEE de 200 miles, aura bientôt, 150 miles de plus, soit 350 miles. C'est la nouvelle règlementation qui prévoit cet élargissement. Cependant il n'y aura pas de changement dans les régions où les Etats voisins de la mer ne disposent pas tous de ZEE. C'est le cas, par exemple, de la Méditerranée. La nouvelle zone marocaine dans l'Atlantique s'étendra donc sur la plate-forme africaine qui se termine actuellement sur les îles de Lanzarote et Fuerteventura. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer signée en 1982 à Montego Bay, confère à tout Etat des droits souverains aux fins d'exploration et d'exploitation de la ZEE. Ainsi, les fonds marins d'une partie de l'archipel des Canaries seront bien sous contrôle du Maroc. Le pays pourra profiter de l'habitat sous marin des environs de ces îles qui seraient riches en gaz, en pétrole et en sables bitumineux. L'exploitation pourrait même aller au-delà des îles de La Palma et El Hierro. Pour rappel, chaque île habitée des Canaries dispose seulement d'une mer territoriale de 12 miles (22,2 km) étant donné qu'elles sont rattachées à l'Espagne mais ne forment pas un Etat archipel. En ce sens, des multinationales comme Sumitomo Netal Minning Co. Ltd et d'autres spécialisées dans les exploitations offshore sont à pied d'œuvre auprès du gouvernement marocain non seulement pour les travaux d'extension de la ZEE mais aussi pour les prospections. Face aux futurs changements en particulier le rapprochement du Maroc des eaux territoriales des Canaries, les questions indépendantistes reviennent chez les insulaires. Seule l'indépendance fera bénéficier l'archipel d'une ZEE large plus grande que la surface totale des îles. L'Espagne n'est certainement pas prête d'accorder la souveraineté totale aux sept principales îles qui sont siennes depuis la fin du XVème siècle.