Après les révélations du plan du gouvernement Sanchez pour «lutter contre l'asphyxie économique des deux villes autonomes par le Maroc», le président de Ceuta, Juan Vivas, a également laissé fuité un document ayant le même objectif. La proposition sera examinée dans les jours à venir au Parlement local, en vue de son adoption, pour être ensuite transmise à l'exécutif central. L'initiative prône essentiellement la suppression du régime spécial appliqué à Ceuta et l'intégrer dans le système douanier de l'Union européenne et l'espace Schengen, rapporte El Pueblo de Ceuta. Une revendication déjà portée par Vivas en riposte à la décision du Maroc, le 7 octobre 2019, visant à mettre un terme aux activités du «commerce atypique» avec Ceuta «sans prévenir les Espagnols, provoquant la disparition de centaines de postes de travail dans l'envlave et des milliers dans la province voisine de Tétouan», rappelle la même source. Le plan du président compte sur l'appui des socialistes mais ces derniers préviennent que les questions de financement et de politique étrangère, relèvent des compétences du gouvernement central, précise Ceuta Al Dia. Pour rappel, le gouvernement Sanchez a envoyé, les 10 et 11 juin à Ceuta et Melilla, les secrétaires d'Etat au ministère de la Politique territoriale et Fonction publique, Victor Francos, et Juan González-Barba chargé de l'Union européenne au ministère des Affaires étrangères, afin de proposer aux acteurs politiques d'intégrer les deux villes dans le régime de l'espace Schengen. Une mesure qu'envisage sérieusement Madrid, notamment après que l'Union européenne ait reconnu que les deux villes sont des frontières de l'UE. Une reconnaissance que le gouvernement souhaite traduire en fonds sonnants et trébuchants pour la création d'autres activités économiques à Ceuta et Melilla qui ne soient pas dépendantes du Maroc.