Une fois de plus, le président de Ceuta a été contraint de suspendre la plénière du Parlement local. En cause, de nouveaux dérapages commis par le porte-parole de Vox, accusant les députés Fatima Hamed et Mohamed Ali, de la communauté musulmane autochtone, de «pro-marocains», rapporte El Faro de Ceuta. A l'origine de la nouvelle tension entre les deux formations, diamétralement opposés, une proposition de Vox visant à renforcer le contrôle des parents sur des activités culturelles données dans les écoles aux élèves, afin de mieux faire face à «l'endoctrinement des enfants», a déclaré Carlos Verdejo. Le président de la ville, Juan Vivas (PP) a essayé vainement de jouer le sapeur-pompier, soulignant que les accusations de «pro-Maroc causent de grands dégâts létaux à Ceuta» et expliquant qu'elles servent uniquement «les thèses du Maroc qui qualifient Ceuta de ville occupée, composée d'une population espagnole et d'une marocaine et associant les Marocains aux musulmans». «Ce que vous dites, c'est ce qu'ils veulent entendre» au Maroc, s'est-il directement adressé au porte-parole de Vox. «Cela cause un dommage létal à l'intérêt suprême de la défense de notre espagnolité», a déploré Vivas. Il est lieu de souligner qu'avant la tenue de la séance de ce lundi, l'ambiance était bien électrique. Le chef de l'antenne Vox à Ceuta a nommément accusé, le 25 juin, les députés Fatima Hamed et Mohamed Ali d'être membres de la «cinquième colonne» du Maroc et d'être des «fidèles de Mohammed VI» car ils possèdent une carte d'identité marocaine. Juan Viva avait déjà suspendu, le 28 mai, une séance du Parlement local pour les mêmes motifs.