société britannique Predator Oil & Gas, cotée en bourse au Royaume-Uni, a annoncé ce lundi avoir soumet une offre pour construire et exploiter une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) au Maroc. Elle répond ainsi à un appel d'offre lancé en avril dernier par le ministère de l'Energie, des mines et de l'environnement, qui expire le 31 mai. Predator dispose déjà d'une licence d'exploration à Guercif onshore au nord du royaume. Dans un communiqué, la compagnie explique que le projet de terminal flottant d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Maroc porte sur un besoin annuel de 1,1 milliard de mètres cubes (Gm3) d'ici 2025, qui passera à 1,7 milliards en 2030 et à 3 milliards en 2040. Le Maroc n'a actuellement qu'une faible consommation de gaz, estimée à un peu plus de 1 Gm3 par an, et s'approvisionne en gaz en Algérie dans le cadre de son accord de transit du gaz algérien vers l'Espagne. Cependant, il se tourne de plus en plus vers le gaz et les énergies renouvelables pour réduire sa production d'électricité au charbon, précise la même source. Predator a déclaré que le projet de terminal flottant au Maroc était «envisagé comme un projet à long terme qui n'entre pas en concurrence avec les plans à court et moyen terme de l'entreprise» pour sa licence à Guercif. «C'est potentiellement un ajout complémentaire à la stratégie de développement commercial de la société pour le Maroc afin d'augmenter à la fois la matérialité et le potentiel pour les futures exportations de gaz vers l'Europe une fois que le marché national du gaz marocain atteindra sa capacité», a-t-il déclaré. Guercif étant situé pas loin du gazoduc Maghreb-Europe (GME), «plusieurs scénarios de développement sont envisageables» à la fois pour les marchés gaziers nationaux et internationaux, a ajouté le responsable. La compagnie, qui a obtenu la licence Guercif en mars 2019, a estimé à quelque 474 milliards de pieds cubes standard de gaz les ressources potentielles sur le site, avec un potentiel de hausse considérable. L'entreprise a ajouté que les négociations se poursuivent concernant des accords de collaboration supplémentaires concernant à la fois le projet de GNL au Maroc et ses plans pour un autre terminal flottant en Irlande.