Schmilblick au sein de la Fédération royale marocaine de surf. Qualifié pour les Championnats du monde de surf au Salvador, Boubker Bouaouda a été écarté faute de visa US. Alors qu'il a permis au Maroc de remporter plusieurs tournois internationaux, Boubker Bouaouda a été évincé des Championnats du monde de surf, fin mai, au Salvador. «J'ai reçu un message de la fédération [marocaine de surf, ndlr] au sujet des qualifications au championnat du monde. Normalement, je suis qualifié. Mais on m'a dit que le visa pour les Etats-Unis ne m'a pas été accordé et que donc quelqu'un d'autre me remplacera», a-t-il déclaré dans une vidéo avec déception. «Je devais vous faire parvenir ce message, ainsi qu'aux radios qui m'ont interviewé au sujet de ce championnat : je n'y vais plus et quelqu'un d'autre prendra ma place, même si je suis qualifié, parce que je n'ai pas eu de visa, selon la fédération», a encore ajouté Boubker Bouaouda. «A toutes les personnes qui m'envoyaient des messages et qui me soutenaient: je n'y peux rien, je ne suis pas content, je viens de recevoir ce message et c'est très dur.» Boubker Bouaouda Un multiple champion marocain Féru de surf depuis l'âge de 7 ans, Boubker Bouaouda a brillé dans les rencontres internationales de surf, permettant au Maroc d'enregistrer plusieurs consécrations. Dès l'âge de 19 ans, il a multiplié les exploits mondiaux. En 2012, il a été champion du Maroc Junior, pour occuper, en 2015, la première place au Championnat d'Afrique, tenu au Sénégal. En 2016, le jeune surfeur est premier à l'Euro junior, l'Africa Tour, le championnat du Maroc ouvert et le championnat du Maroc junior. Il atteint aussi la demi-finale du grand événement international GroomSearch. En 2017, il est classé quatrième au Championnat du monde junior au Japon. Après une blessure qui l'a immobilisé plusieurs mois en 2018, il a fait son grand retour en 2019, se relevant rapidement et portant des objectifs prometteurs jusqu'en 2021. Mais cette disqualification injuste l'oblige à rester à l'écart du championnat mondial. Malgré l'obtention du visa pour le Salvador, Boubker Bouaouda a en effet besoin d'un visa supplémentaire pour un transit via les Etats-Unis. L'obtention de ce document dans les délais a décidé du sort de sa participation, malgré le parachèvement de tous les autres préparatifs de son départ (réservations, hébergement, etc.). Pour sa part, la Fédération royale marocaine de surf (FRMS) a affirmé avoir entamé les démarches nécessaires, en collaboration avec le gouvernement du Salvador et la Fédération internationale pour obtenir ledit visa à temps. Qu'a fait la Fédération ? Selon un communiqué parvenu à Yabiladi de la direction technique de la FRMS, Boubker Bouaouda et le surfeur Larbi Hafdi sont tous deux concernés par la situation. Une demande de visa pour eux a été introduite en ligne sur le site du consulat des Etats-Unis, parallèlement à la formulation d'une demande à la représentation consulaire pour obtenir un rendez-vous urgent, avec l'appui de l'International surf academy (ISA) et le gouvernement du Salvador. Face au «retard accumulé», la fédération marocaine a décidé, jeudi 20 mai, de remplacer Boubker Bouaouda par Neil Aboufiras «et procéder d'urgence à toutes les démarches administratives auprès de l'ISA et du gouvernement du Salvador». Selon la FRMS, «ce plan B a été mûrement réfléchi et permettra de sauvegarder nos chances de qualification, sachant que tous les présélectionnés méritent tous leur place au sein de cette équipe nationale». La participation du Maroc aux mondiaux de surf est une étape décisive pour que le royaume soit représenté aux Jeux olympiques de Tokyo dans cette discipline. En effet, l'ISA World Surfing Games 2021 se dérouleront du 29 mai au 6 juin. Ils permettront de connaître les surfeurs qualifiés aux JO, prévus du 23 juillet au 8 août. Article modifié le 2021/05/23 à 15h46