Les autorités marocaines ont exprimé, vendredi, leur étonnement face à la «tentative d'ONG de remettre en cause la crédibilité des institutions constitutionnelles marocaines et d'influencer le cours normal de la justice dans le traitement du dossier d'Omar Radi». Un communiqué de la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH), relayé par la MAP, évoque ainsi une déclaration commune d'associations appelant à accorder la libération provisoire à Omar Radi et à garantir un procès équitable pour toutes les parties. Pour la DIDH, cette «déclaration comprend plusieurs aberrations qui appellent un certain nombre d'observations et de clarifications» et incite «à l'ingérence dans le travail du pouvoir judiciaire». Tout en insistant sur le fait que la décision d'arrestation, de condamnation ou d'innocence, ainsi que l'acquittement ou la mise en liberté, relèvent de la compétence exclusive du seul pouvoir judiciaire, les autorités marocaines affirment que «l'égalité de tous les citoyens devant la loi constitue l'un des droits civils fondamentaux reconnus par la constitution, ce qui n'empêche pas la poursuite judiciaire pour des actes criminels attribués au suspect». La DIDH affirme qu'il «s'agit de crimes de droit commun dont les autorités marocaines ne veulent pas détailler les circonstances, mais elles assurent que l'affaire se déroule dans l'indépendance totale et sans aucune discrimination ni exception, conformément aux dispositions des conventions internationales relatives aux droits de l'Homme et la loi nationale en la matière». Le communiqué reproche aussi aux ONG signataires d'avoir «négligé les droits des victimes d'agression sexuelle et de leur parti pris pour remettre en question la crédibilité des faits». La DIDH critique enfin «l'implication d'organisations non gouvernementales censées contribuer à la promotion et la protection des droits et libertés conformément aux principes et règles internationalement reconnus, dans les campagnes de pression médiatique visant à induire en erreur l'opinion publique avec des données qui ne sont pas vraies, afin de porter atteinte à l'image des institutions constitutionnelles au Royaume du Maroc».